Ils s'imaginaient passer un chouette week-end dans une somptueuse villa en bord de lac. Onze "élus", réunis par leur ami commun, Walter, à priori doux et sympathiques. Mais au terme de la première soirée, le scénario idyllique tourne au cauchemar éveillé lorsqu'ils assistent, impuissants, à la fin du monde... Depuis, chacun cherche à sa manière à déjouer les plans de leur ami-ravisseur, mais difficile de trouver un sens à l'impensable. Alliances, trahisons, pressions, crises existentielles... Pourront-ils seulement se libérer de leurs propres schémas, de leur prison intérieure ?
Ses meilleurs amis, tous en danger
Ils ont été rassemblés là, dans cette belle maison près du lac, par Walter, leur meilleur ami. Seulement, toute communication avec l’extérieur est rompue. Alors, ils cherchent un moyen de se reconnecter au monde et de découvrir qui les a séquestrés, avec l’aide de Walter… Qui les regarde avec inquiétude. Car il leur a effacé la mémoire il y a peu. Tous ses amis ont oublié qu’il les avait rassemblés là pour les sauver juste avant la fin du monde et de l’humanité orchestrés par son espèce, car Walter n’est pas humain. Mais il les aime et cherche à les protéger car si les siens découvraient l’existence de ce groupe d’humains… Mais il y a Norah qui garde souvenir de tout. Norah qui est en colère. Norah, pourtant celle en qui Walter a le plus confiance.
Un album qui tient ses promesses
Le premier volume de The Nice House On The Lake avait intrigué, surpris. James Tynion IV, qu’on n’attendait pas sur ce terrain-là, avait su concocter un thriller labyrinthique, très claustrophobe, sur fond de fin du monde, de conspiration alien avec un groupe d’amis très divers et plutôt attachant. Ce second volume relance l’intrigue, Walter y apparait autant comme un manipulateur que comme une entité réellement tombée amoureuse de chaque membre du groupe. Il cherche à les protéger et est prêt à tout pour ça, le lecteur le découvrira. Toujours très sombre, le graphisme d’Alvaro Martinez Bueno, renforcé par les couleurs de Jordie Bellaire, est une des nombreuses qualités de cet album. On ne peut donc que vous en recommander la lecture.
Sylvain Bonnet