Dans un futur dystopique où les gouvernements sont devenus des concepts d'un autre temps, une poignée de familles règne, par l'argent et le pouvoir, gardant jalousement ce qu'elles possèdent et exploitant les personnes n'ayant rien, les "déchets". La famille Carlyle est l'une des plus puissantes d'entre elles, grâce à un atout de poids : Forever Carlyle, leur protectrice, leur Lazare, entraînée depuis l'enfance pour défendre les biens de sa famille par la ruse et la force. Manipulée aussi bien génétiquement que psychiquement, ses capacités exceptionnelles font d'elle un atout redoutable... tant que les secrets qui l'entourent ne se révèlent pas au grand jour.
Le cauchemar du futur
Suite à une énième crise économique, les gouvernements se sont effondrés et ce sont les multinationales, dirigées par des familles, qui se sont emparés du monde. Ainsi la famille Carlyle s’est emparé de la majeure partie de l’Amérique du nord tandis que les Morray gouvernement le Mexique. Forever Carlyle dirige la sécurité de sa famille et est abattue lors d’une attaque… Avant de se relever et de tuer tous ses agresseurs. Car Forever a été génétiquement modifiée pour être une machine de combat et est ce qu’on appelle un « Lazare », capable de guérir de n’importe quelle blessure. Vouée à son père, elle ne sait pas que ses frères et sœurs la méprisent : elle n’est qu’une mutante conçue en laboratoire. Mais Forever est très efficace, échappant même à une tentative d’assassinat monté par son frère Jonah. Tandis que les Carlyle renforcent leur pouvoir, que se passera-t-il si Forever apprend la vérité ? Car elle commence à recevoir de mystérieux sms…
Magistral
Lazarus est une série marquante de ces dernières années, proposant un futur dystopique tout à fait plausible. Le script de Greg Rucka, autrefois coscénariste de l’excellente série Gotham Central, est tendu, précis. Chaque personnage a été travaillé et bénéficie d’une psychologie complexe. L’univers décrit fait également froid dans le dos. Enfin, le dessin de Michael Lark est le gros atout de cette série. Lark propose des planches sombres, avec des personnages tout en nuances (pas de bodybuilding ici). On ne peut que vous recommander de lire cette série. Et aussi de la relire car elle supporte très bien le passage du temps.
Sylvain Bonnet