" Hei! Aa-shanta nygh ! Va-t'en ! Renvoie les dieux de la
Terre dans leur repaire de Kadath l'inconnue, et prie l'espace tout
entier de ne jamais me rencontrer sous mes mille autres formes...; car je suis Nyarlathotep, le Chaos Rampant ! "
Randolph Carter, voyageur au pays des rêves, tente de ne pas se réveiller avant d'avoir atteint son objectif, l'inaccessible Kadath : la demeure des dieux, un lieu de fantastique et d'imagination débordante. Carter parcourt un monde rempli de menaces et de monstres abominables, mais aussi de palais, de cités exubérantes et de paysages qui rappellent à l'homme son rôle insignifiant sur le gigantesque échiquier cosmique.
Quelles sont les raisons de continuer quand tout autour de soi est terrifiant et mortel ? Kadath peut apporter des réponses à cette question !
A la recherche d’une cité perdue
Randolph Carter explore dans son sommeil les contrées du rêve. Il ne veut pas se réveiller avant d’avoir découvert et arpenté les rues de la mythique Kadath, la demeure des anciens dieux. Pour l’y aider, il pourra compter uniquement sur un chat (ainsi que tous ses semblables d’Ulthar) pour affronter de nombreux périls : des créatures tordues comme les Zoogs, les monstres du plateau de Leng, sans compter Nyarlathotep lui-même qui poursuit ses propres desseins. Il n’y a que les goules, qui comptent parmi elles un ancien humain, le peintre Pickman, qui s’allieront à lui. Carter réussira-t-il à atteindre Kadath ? Et à quel prix ?
Une adaptation réussie de Lovecraft
Ici le scénariste Florentino Florez a choisi d’adapter La quête onirique de Kadath l’inconnue, texte de jeunesse d’H.P. Lovecraft, en intégrant des éléments des Chats d’Ulthar et du Modèle de Pickman. Autre innovation, le fait d’avoir fait du chat le partenaire et l’interlocuteur de Carter : ils se parlent et c’est totalement bienvenu pour le déroulement de l’action. L’album bénéficie aussi des dessins de Guillermo Sanna et de Jacques Salomon : les passages horrifiques et macabres sur le plateau de Leng et sur les terres des Goules, ainsi que l’arrivée à Kadath, sont totalement réussies du point de vue graphique.
Le résultat est excellent et satisfera les nombreux amateurs de Lovecraft.
Sylvain Bonnet