Retranché dans son palais de Saint-Denis-des-Amériques, le roi Philippe VII est décidé à reconquérir le territoire perdu de l'Ancienne France, tandis que l'Angleterre intrigue pour lâcher une machine infernale sur Manhattan.
Un roi en exil en Nouvelle-France
En 1684, Philippe VII, frère du malheureux dauphin Louis et fils de Louis XIII, vit réfugié au Nouveau-monde depuis l’occupation de son royaume par les troupes espagnoles (il faut avoir lu Jour J 38 et 40) et a fondé Saint-Denis des Amériques. Là-bas, il a réussi à attirer nombre de français et à se tailler un domaine, empiétant très largement sur les colonies anglaises tandis que Fouquet a œuvré pour reconstituer une flotte. Il s’appuie sur ses fidèles, d’abord Aramitz l’ancien mousquetaire et surtout Antoine de Montbéliard. Il envoie celui-ci enquêter sur l’île de Manhattan car il sent qu’un complot se prépare. A raison car les anglais ont résolu de lâcher un vaisseau suicide sur l’île afin de détruire la Nouvelle-France…
Une uchronie en hommage aux mousquetaires
Avec Saint-Denis des Amériques, le trio Pécau/Duval/Blanchard poursuit une histoire initiée précédemment où la Fronde a réussi et où Philippe VII (dans notre réalité, on l’appelait Monsieur et fut le père du Régent) a pris la place du futur Louis XIV. On y retrouve aussi le dernier des mousquetaires, Aramitz, plus très fringuant tandis que la France n’existe plus. C’est savoureux. Le dessinateur Vladimir Aleksic donne une prestation en demi-teinte : certains personnages sont dessinés un peu « rapidement », d’autres sont plus soignés. Étrange. On passe en tout cas un bon moment sous le signe d’Alexandre Dumas et de l’uchronie. Que se passera-t-il dans le tome 2 ?
Sylvain Bonnet