Un enfant sauvage, à la fois prédateur et proie, tente de survivre dans un monde post-apocalyptique cauchemardesque habité par des tribus cannibales, qui n'est pas sans rappeler l'ambiance de Mad Max... Au milieu de cette brutalité, de cette misère et de tout ce sang, une intelligence artificielle, curieuse et fouineuse, observe et s'intéresse de très près à ce qui se passe...
Peu connu en France, Ben Stenbeck a beaucoup travaillé aux côtés de Mike Mignola sur Hellboy et surtout Lord Baltimore, série dérivée de la première ancrée dans le fantastique sous toutes ses formes. Poussière d’os est une œuvre personnelle, publié chez Image aux Etats-Unis et traduit par Delcourt dans nos belles contrées francophones.
Quelque part après l’apocalypse
Visiblement la civilisation s’est effondrée et des rares humains survivent dans un désert cauchemardesque, n’hésitant pas à recourir au cannibalisme tandis que des chiens dépenaillés errent menaçants. Un enfant essaie de survivre, chassé par ses congénères envers lesquels il se montre comme un animal féroce. Jusqu’ici il s’en sort toujours grâce à son ingéniosité, attirant ainsi l’attention d’Attis, une intelligence artificielle qui s’intéresse à la vie. Il lui faudra lutter contre les hommes de M. Mort avant de rejoindre un groupe d’humains plus… accueillants.
Un récit post apocalyptique réussi
Lire Poussière d’os rappelle plein de choses au vieil amateur de science-fiction que je suis : Mad Max 1 et 2 ainsi que Wall-E bien sûr mais aussi Un gars et son chien, film méconnu des années soixante-dix avec Don Johnson et l’immense Jason Robards. Le dessin de Stenbeck, épuré et précis, est idéal pour peindre un monde désolé et violent, âpre et cauchemardesque dans lequel un enfant sauvage se débat pour survivre. La seconde partie de l’album est d’ailleurs étonnante, je vous laisse découvrir. Un bel album, vraiment.
Sylvain Bonnet