BPRD ORIGINES - Tome 3
Le succès de Hellboy a entraîné la création de séries secondaires, toutes sous le gouvernail du créateur Mike Mignola. Sur la série BPRD, il explore comment le service secret qui emploie Hellboy a développé son activité et recruté des agents comme Abe Sapien, Liz Sherman ou le médium Johann Kraus. Mignola s’entoure ici de coscénaristes, comme John Arcudi et Scott Allies.
Arcudi a commencé sa carrière en travaillant sur Conan chez Marvel comics et sur des adaptations graphiques de films à succès (RoboCop, Terminator, Predator, etc…). Scott Allie a quant à lui travaillé surtout chez Dark Horse, sur la franchise Star Wars notamment. Pour Mignola, il a aussi scénarisé la série Abe Sapien. Quant aux artistes ils sont trop nombreux pour être cités. Notons la présence du grand Richard Corben et d’Herb Trimpe, ancien pilier de la Marvel et longtemps dessinateur de Hulk, décédé en 2016.
Les enquêtes des agents du BPRD
Comment ont débuté les collègues du Hellboy ? La jeune Liz Sherman a aidé le professeur Bruttenholm à exorciser une maison dans le Massachusetts hantée par des sorcières pendues par des puritains. Abe Sapien a quant à lui affronté des loups-garous et le golem Roger a affronté avec le Hellboy des zombies et une sorcière cherchant à venger sa famille de planteurs racistes morts depuis longtemps.
Souvent le Hellboy est à l’origine de leurs premières missions, sauf dans le cas de Krauss, dont l’esprit a été amené dans un corps artificiel par le BPRD, suite à une expérience médiumnique qui a mal tourné.
Un volume très hétérogène
D’un point de vue scénaristique, ce volume du BPRD propose des histoires assez distrayantes, ancrées dans les thématiques du surnaturel, marque de fabrique de la série Hellboy. D’un point de vue graphique, le lecteur exigeant est un peu gêné par certains illustrateurs : si Richard Corben est excellent, le dessin (sans parler des couleurs) de Karl Moline est assez mauvais car trop cartoon, ce qui nous semble peu adapté à l’univers de Mignola.
John Severin livre un travail assez correct, proche de Corben. Guy Davis, non sans talent, paraît aussi peu adapté à l’histoire qu’il dessine, très gore. Il fonctionne mieux en tandem avec Herb Trimpe sur La guerre des grenouilles. Recommandé aux complétistes d’Hellboy.