Rouen, 30 mai 1431, Jeanne d'Arc s'avance vers le bûcher, son visage dissimulé. Et si un coup avait été monté pour la faire remplacer par une innocente ? Jeanne reprend le combat, il reste encore des Anglais à jeter hors du pays. Et surtout, elle souhaite revendiquer la couronne de France et veut clore la prophétie en accomplissant son dernier vœu : délivrer le tombeau du Christ à Jérusalem.
Et si la Pucelle…
Rouen, mai 1431. Jeanne refuse finalement de s’habiller de nouveau comme une femme et d’abjurer ses fautes. C’est le bûcher qui l’attend, promis par l’évêque Pierre Cauchon aux ordres du Régent Bedford… sauf que Gilles de Rais en a décidé autrement : il enlève Jeanne et met à sa place une prostituée droguée qui brûlera sur le bûcher. Son but est simple : Jeanne doit reprendre la tête de ses troupes, chasser les anglais de France… et devenir reine ! Après tout le dauphin Charles (VII) a fauté en la laissant se faire capturer puis condamner. Mais Jeanne n’est et ne sera pas un pion, elle a son propre plan : elle fera monter sur le trône Charles d’Orléans et partira ensuite… En croisade pour libérer Jérusalem. Gilles la suivra jusqu’au bout.
La fin d’une série à succès
Ce tome 52 est fidèle à la recette de la série du trio Pécau/Duval/Blanchard : l’uchronie, sur du fond historique (plus ou moins) plausible, appliquée ici à Jeanne d’Arc, personnage historique devenu mythique. Le duo de dessinateurs réussit ici à être crédible (on se souvient sur certains albums de Jour J des prestations pénibles d’Igor Kordey…). Apparemment, c’est la fin de cette série initiée il y quinze ans et qui aurai beaucoup contribué à populariser l’uchronie. Du bon travail qu’on ne peut ici que saluer bien bas.
Sylvain Bonnet