Dali kidnappé !
Après que Dali, rendu furieux par l’assassinat de Federico Garcia Lorca, ait contribué à faire intervenir la France dans le conflit, le voici enlevé par des hommes de mains. Mais l’artiste, toujours un peu dérangé, fait des dessins de homard dans tous les lieux où on le place afin qu’on retrouve sa piste (futé). Pendant ce temps, les services secrets de l’URSS chargent leur espion Orlov d’assassiner Trotski… Mais Orlov, qui sait devoir être rappelé prochainement à Moscou où des purges sont en cours, a d’autres idées en tête.
Uchronie déjantée
Pour ce quarante-septième volume, le trio Pécau/Duval/Blanchard achève un diptyque consacré à Dali (« je suis fou du chocolat Lanvin !), ici montré du côté républicain alors que, dans la réalité, il pencha, surtout après la fin de la guerre, plutôt du côté franquiste. C’est drôle, bien documenté et distrayant même si la recette finit par donner des signes d’usure… et puis soyons clairs, il y a des longueurs : tout cela aurait pu être bouclé en un seul album au fond. Notons cependant une prestation graphique convaincante de Renato Arlem, très bon pour donner de l’expressivité aux visages. Les passionnés d’uchronie et les fans de la série en auront cependant pour leur argent.
Sylvain Bonnet