Actusf : Quels sont vos trois romans préférés et pourquoi ?
Vincent Tassy : J’aurais bien du mal à déterminer quels sont mes trois romans d’imaginaire préférés, je vais donc en citer trois que j’aime particulièrement.
1/ La Planète aux vents de Folie de Marion Zimmer Bradley. Je me suis lancé dans la lecture de Ténébreuse avec La Planète aux vents de Folie, le premier de la saga dans l’ordre chronologique. J’ai été complètement absorbé par ce récit de colonisation d’une planète déserte – mais pas si déserte que ça, en fait. Au fil des pages, le roman prend une dimension de plus en plus poétique et onirique, qui m’a parfois mis les larmes aux yeux. La mort, l’amour, le lien social, la mémoire : Marion Zimmer Bradley, touchée par la grâce, aborde des questions fondamentales à travers cet ouvrage d’un style très particulier, entre space opera et fantastique.
2/ La main gauche de la nuit d’Ursula K. Le Guin. Ou comment se prendre une claque monumentale. Je savais que ce roman de l’Ekumen faisait partie des grands classiques de la SF, et je m’y étais intéressé parce qu’il développait une réflexion sur l’intersexuation. J’y ai certes trouvé ce que je cherchais – l’intelligence de cette grande féministe qu’est Ursula Le Guin ne pouvait que donner quelque chose de passionnant sur cette question-là – mais aussi tellement plus. L’ambiance, les personnages, l’histoire d’amour, et surtout la grande traversée du désert de neige… Tout dans ce livre a résonné en moi avec une force phénoménale. Un chef-d’œuvre absolu.
3/ Tuer les morts de Tanith Lee. Beaucoup de romans de la merveilleuse Tanith Lee sortent complètement des sentiers battus, mais Tuer les morts, plus encore : cette espèce de dark fantasy spectrale et symboliste emporte le lecteur dans une double quête, celle d’un exécuteur de fantômes nommé Parl Dro, et d’un ménestrel magnifique, Myal. Autour de deux sœurs, l’une morte et l’autre pas, belles comme des sylphes en larmes, ils traversent de grandes plaines nocturnes et des villes déchues, vers l’oubli et la beauté. C’est le genre de lecture dont on ne se remet jamais tout à fait. Son originalité et son intensité émotionnelle – la plume ensorcelante de Tanith Lee y est pour beaucoup – en font un livre très, très cher à mon cœur.
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