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Le Mois de l'Imaginaire de vos auteurs #4 avec Nelly Chadour, Elodie Serrano, Jean-Luc Marcastel
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Le Mois de l'Imaginaire de vos auteurs #4 avec Nelly Chadour, Elodie Serrano, Jean-Luc Marcastel

Ce mois-ci, dans le cadre du Mois de l'Imaginaire, nous avons invité les autrices et auteurs à nous dévoiler quels étaient leurs titres préférés et surtout... Quelle avait été leur 1ère rencontre avec le genre.

Aujourd'hui, nous vous proposons de découvrir les trois titres incontournables de Nelly Chadour, autrice entre autres de d'Espérer le soleil, paru aux éditions Les Moutons Électriques.

Nelly Chadour : Le Seigneur des anneaux. C’était mon livre de chevet de mes 14 à 17 ans, je lisais au moins une page avant de m’endormir. Ma première incursion dans la fantasy, un genre que j’ai pourtant fini par délaisser rapidement, mais la richesse de l’univers de Tokien a fait de chaque relecture un nouveau voyage. J’ai aimé évoluer parmi les hobbits et voir comment ces villageois discrets pouvaient développer des trésors de courage et s’intégrer dans un monde d’épopée. Inutile de dire que j’ai attendu et vu l’adaptation de Peter Jackson avec ferveur.
Ça de Stephen King. Parce que je n’étais pas une ado heureuse et me suis vite identifiée aux membres du Club des Ratés. King n’a jamais pris de gant et arrive à marier moments de pure comédie et horreur absolue. C’est ça que j’aime chez lui et c’est ce que j’ai essayé de retranscrire à travers mes romans.
Les plus qu’humains de Theodore Sturgeon. Oui, encore une histoire réunissant des outcast et découvert également assez tôt dans la bibliothèque familiale. J’ai été immédiatement fascinée par l’écriture de Sturgeon, très énigmatique. Je n’avais pas dix ans, je crois, et la thématique du Gestalt, c’était un charabia mystérieux à déchiffrer. La poésie de la narration m’a grandement aidée. J’ai retrouvé cette même poésie étrange chez Bradbury.

Actusf : Et quel a été votre 1er contact avec la magie de l'imaginaire ?

Nelly Chadour : Comme indiqué plus haut, j’ai été sensible très tôt à l’Imaginaire. Comme tous les gosses, vous me direz, sauf que cela ne m’a jamais quitté. Mon premier contact s’est fait par le biais de Pinocchio, le héros de mon enfance, à travers la vieille série animée japonaise. Bien qu’il était de bois, c’était un gamin, comme moi, qui faisait des conneries, pleurait souvent et j’ai pas apprécié du tout le dernier épisode quand il est devenu un vrai petit garçon (en gros, j’ai chialé à en être déshydratée).

Pour Elodie Serrano, autrice des Baleines Célestes aux éditions Plume Blanche, ses choix se portent sur :

La Huitième couleur, de Terry Pratchett
Je sais qu’il n’est pas réputé le meilleur de l’Univers du Disque Monde. Mais il est pour moi la découverte de cet auteur merveilleux. Un roman qui envoie le pauvre Rincevent dans une course en avant de bêtises en bêtises qui, par un hasard des plus abracadabrantesque, finit par l’amener à sauver le monde. C’est enlevé, haletant, drôle. J’ai de merveilleux souvenirs à rire à voix haute au milieu du CDI du lycée, les autres élèves me regardant de travers à se demander ce qu’il me prenait.

L’Assassin royal, de Robin Hobb
Ah, Fitz. Mon petit Fitz. Lui aussi semble attirer les ennuis comme un aimant. Mais de façon bien moins guillerette. L’une des force de cette autrice est la profonde humanité de ses personnages. On s’attache à eux, on veut voir le héros s’en sortir, on souffre avec lui et on pleure, oh misère, on pleure quand on perd ceux qu’on a aimés. Cette saga, c’est mon livre doudou, celui que j’ai lu un nombre incalculable de fois et que je ne me lasse jamais de relire.

Des fleurs pour Algernon, de Daniel Keyes
Ce roman, il m’a prise par surprise et retournée comme une chaussette le jour où je l’ai découvert. Il est probable que les sujets qu’il aborde résonnent avec certaines de mes peurs. Je l’ai lu une seule fois, pourtant il reste gravé dans ma mémoire. Il me suffit d’y penser pour me souvenir du serrement au cœur de la seconde moitié de l’ouvrage. Une claque.

Actusf : Et côté 1er contact ?

Elodie Serrano : Souvent, je cite un trio d’œuvres, lues dans les quelques mois de la fin 2001, à l’âge de douze ans, comme marqueurs de mon entrée dans les littératures de l’imaginaire. Et il est vrai, en un sens, que Le Seigneur des anneaux de J.R.R.Tolkien, Harry Potter de J.K. Rowling et L’Assassin royal de Robin Hobb m’ont effectivement fait basculer dans les romans de SFFF.
Mais en vrai, l’imaginaire, pour moi, il a commencé dans mon écran de télé, devant La Caverne de la rose d’or et sa fabuleuse héroïne, Fantagaro, ainsi que dans la passion familiale pour le cycle Arthurien. Je voue d’ailleurs un culte certain au Merlin l’enchanteur des studios Disney. Il était donc évident que les romans suivraient, tôt ou tard.

Enfin, Jean-Luc Marcastel, auteur de Un jour, une étoile chez Gulf Stream Editeur, nous dit tout dans un mini-entretien lors des Aventuriales de Ménétrol 2019.

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