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Marik

Didier Poli (Dessinateur), Jean-Baptiste Hostache (Dessinateur), Guillaume Dorison (Scénariste)
Aux éditions : 
BD
ISBN : 9782723482530
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jean   - le 31/10/2017

Marik

Guillaume Dorison est connu dans le monde de l'édition, pour son travail sur les jeux vidéos et les mangas en particulier. Avec Didier Poli et Jean-Baptiste Hostache, il a monté le studio Elyum pour des réalisations de bandes dessinées. Il a déjà scénarisé plus d'une vingtaine d'albums sous le pseudonyme de IZU.

Jean-Baptiste Hostache est un des dessinateurs de Seigneurs de Guerre. On lui doit le dessin de Clockwerx entre autres. Il travaille aussi pour des séries animées et fait de l'aquarelle.

Didier Poli a lui aussi travaillé dans l'animation voici quelques années, pour Disney. En tant que dessinateur, il a participé à la série Neige ainsi que d'autres projets comme l'adaptation du Petit Prince en bande dessinée.

L'argent de la guerre

2020. Les Balkans sont en guerre. Dans Belgrade transformée en ruines comme dans le reste du pays, les troupes de soldats sont désormais des mercenaires, des hommes payés pour faire un travail presque comme les autres. Marik vient d'être embauché comme pilote de Méka par la société Kali. Fuyant l'occident où il est recherché pour des délits, il va devoir trouver sa place et montrer ses compétences dans des missions où les enjeux dépassent parfois les participants.

Critique de la guerre moderne

 Dorison nous plonge dès le début du scénario dans un univers glauque, où la vie - des autres surtout - n'a aucune importance. Seul compte l'argent : celui que gagne le mercenaire, celui que pourra toucher le politicien, celui que doit débourser le financier. Un monde très proche de ce qui a pu se passer dans les Balkans,et de ce qui arrive tous les jours en Irak ou en Afghanistan. Avec juste un vernis futuriste sur le tout.

Un peu trop verbeux

Le scénario est prenant. Le lecteur vibre à l'unisson de ce pays ravagé par des forces qui ignorent l'humanité, le regard fixé sur leur compte en banque ou leur pouvoir. Pourtant, il patine par moments, devenant verbeux, avec de longs dialogues entre politiciens, et des discussions n'apportant que peu à l'histoire.

Certes, il s'agit d'un premier tome, le scénariste se doit de poser les pierres de sa construction, d'expliquer pourquoi, comment et qui intervient dans ce drame sordide. Mais l'histoire aurait gagné à être plus coulante, plus prenante.

Un dessin à faire frémir

Le trait des deux dessinateurs est glauque à souhait. Ton froid, bâtiments et gueules abîmées, véhicules à peine futuristes, mais marqués par l'usure, ils nous propulsent directement dans cette ville en état de siège, parmi ces gens qui regardent passer l'argent sous forme d'armes. Les mékas, hélas, sont trop peu souvent présents, mais cela rend l'histoire plus réelle, plus contemporaine.

On a au final trop peu de "futuriste" et trop de textes, mais l'histoire interpelle.

 

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