Pour créer sa nouvelle maison d’édition : Onyx, Halloween Concept (Backstab), s’est appuyé sur une idée simple. Plutôt que de concurrencer les autres éditeurs sur le terrain du roman, ils se sont lancés dans le feuilleton de science fiction, pariant sur le fait que les lecteurs achèteront tous les mois un nouvel épisode de leur série préférée. Voilà qui n’est pas sans rappeler l’aventure de Pierre Bordage et de ses Derniers Hommes chez Librio. Le concept est plus ou moins identique, même si ici les livres sont un petit peu plus chers (25 francs les 100 pages). Après un vrai-faux départ il y a quelques mois, les trois premières séries sortent en ce moment chez les libraires. Ouf… Juste à temps pour aller à la plage…
Des martiens à la Frédéric Brown
Côté auteur, ils ont fait appel entre autres à Roland C. Wagner pour essuyer les plâtres. En vieux routier de la SF, celui-ci propose une tétralogie haute en couleurs dans la même veine que La Sinsé gravite au 21 ou Les Psychopompes de Klash. Dans un monde déglingué où le communisme prend le pas sur le capitalisme, les astronautes ont découvert l’existence sur la planète rouge de martiens, copies conformes de l’image d’Epinal. Ils sont petits et verts à en rendre malade Roswell. Après des premiers contacts chaleureux, un ambassadeur a été envoyé sur Terre pour représenter son peuple. Manque de chance, il a atterri dans une communauté qui le prend pour un dieu qui lui offre cadeaux et prostituées. Et au grand désespoir des autorités, il a l’air de s’y plaire !
Evidemment, cette situation fait grincer quelques dents. Beaucoup d’Etats aimeraient mettre la main dessus et profiter de la notoriété d’avoir l’ambassadeur martien chez eux. La situation est assez explosive pour décider la France à envoyer ses services secrets récupérer le lascar. Mais il faut faire vite. Il se murmure que le KGB est déjà en route pour le capturer.
Délirant !
En à peine 90 pages, Roland C. Wagner plante le décor. L.G.M. sera délirant ou ne sera pas. Son martien semble être tout droit sorti de Martiens go home ! de Fredric Brown. C’est dire s’il est cabot et incontrôlable. Pour le reste, l’action l’emporte largement. Vif, frais, agréable et véritablement trop court, les deux premiers tomes de L.G.M. se lisent comme on boit du petit lait : avec avidité. Vivement la suite !