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La légion du Tonnerre

Stan Nicholls ( Auteur), Didier Graffet (Illustrateur de couverture)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/07/02  -  Livre
ISBN : 2914370199
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Laurent   - le 27/09/2018

La légion du Tonnerre

La compagnie de la foudre, premier volume de la trilogie Orcs de Stan Nicholls ne nous avait pas convaincus, loin de là. Mais comme il en faut bien plus pour démobiliser les critiques de la 85ème (un peu de baume de temps en temps…), je me suis attaqué avec ferveur à La légion du tonnerre avec toutefois l'appréhension, légitimée par le titre de ce deuxième tome, de retrouver les mêmes imperfections. Chronique d'une descente en flèche annoncée.

Flash-back

Chargée de retrouver un antique artefact par la reine Jennesta, la troupe orc des Renards avait fait bien plus : elle l'avait gardé pour elle. L'objet en question, une des cinq instrumentalités, possèderait en effet le pouvoir de renverser le monde. Et le monde en a bien besoin : menacé par l'invasion des humains, la magie le déserte, et ses races aînées, dont les orcs font partie, sont réduites en esclavage. Autant de pouvoir entre les mains cruelles de Jennesta ne serait sans doute pas un service à lui rendre. Malheureusement, l'instrumentalité est inutile seule. Il lui faut être associé aux quatre autres pour révéler sa nature magique. Les Renards en possèdent déjà deux quand ils sont séparés par le destin…

Histoire de la charcuterie ambulante

On ne peut pas dire que les Renards se fassent beaucoup d'alliés dans leur quête : après avoir détroussé des kobolds, après avoir dépouillé les iniques humains et les sauvages trolls de leur propre instrumentalité, les voilà divisés. La folie semble avoir gagné le sergent Haskeer qui s'est enfui avec les précieuses reliques. L'ayant pris en chasse, la caporal Coilla est faite prisonnière par des chasseurs de prime humains.
Abandonner ses camarades n'est pas dans la mentalité orc et dirigés par Stryke, leur capitaine, les Renards vont tout faire pour retrouver leurs officiers. Le destin, encore lui, leur jouera bien des tours. Mais la magie, si mal en point qu'elle soit sur leur monde perverti, semble être de leur côté. Serapheim le conteur s'incarne toujours pour les remettre dans le droit chemin avant de disparaître avec son aura de mystère. Il les guide vers les Centaures, gardiens d'une autre instrumentalité qu'ils sont prêts à échanger contre une larme d'Adpar, reine du peuple amphibie des nyadds. Objectif raisonnable si la fameuse Adpar n'était pas la sœur de sang de Jennesta… Mais la volonté de Stryke est inébranlable, peut-être parce qu'en rêve, il découvre ce que pourrait être le monde une fois libéré du joug de l'humanité et que cela lui plaît.

On prend les mêmes et on recommence

On ne peut malheureusement pas dire que ce deuxième livre d'Orcs brille par son originalité. Les mêmes thèmes y sont déclinés que dans le premier volume. Ainsi les Renards chevauchent-ils allègrement d'un coin de leur monde à un autre à la recherche des fameuses instrumentalités, taillant en pièces toute forme d'opposition, à commencer par les humains, vilains et fanatiques à souhait. La baston, ça les connaît et démonstration nous en est faite un chapitre sur trois, récurrence qui a l'arrière-goût désagréable des épisodes de Dragonball. On regrettera aussi que le traitement des caractères soit presque limité à la caste des officiers, laissant la piétaille dans le décor. On souffrira encore d'une certaine impertinence du style qui fait sonner faux une partie des dialogues. On déplorera enfin la couverture du très bon Didier Graffet qui ici ne semble pas convaincu par son illustration. On savourera tout de même l'humour omniprésent dans ce volume qui permet de passer un bon moment entre deux parties de jeu de rôle.

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