Cela pourrait paraître anodin, mais voici que Bifrost atteint son trentième numéro. Un joli chiffre surtout lorsque l'on sait qu'en quelques années, la revue et son éditeur ont du se sortir de plusieurs mauvaises passes (dépôt de bilan du distributeur, incendie du stock…). Un chiffre d'autant plus joli qu'aujourd'hui Bifrost s'est imposé comme un magazine de qualité, incontournable dans le petit monde de la science fiction.
Catherine Dufour et Fabrice Colin
Pour ce numéro 30, on distinguera trois points forts. D'abord les interviews de Catherine Dufour et de Fabrice Colin, qui permettent d'en savoir un peu plus sur ces deux auteurs français parmi les plus novateurs. Ensuite le récit de Jack Williamson sur les années 1933 - 1937 et sur sa vie à l'époque. Instructif même si sans doute, seuls les fans s'y retrouveront. Enfin, ce trentième numéro vaut surtout pour sa partie consacrée aux nouvelles.
Premier petit plaisir, le texte de Catherine Dufour qui revisite avec humour Je suis une Légende de Richard Matheson. Un vrai bonheur. On retrouve les vampires un peu plus loin avec Le goût du sang de Michel Pagel et les retrouvailles de deux amants suceurs de sang. Un texte bien sympathique. Avec Jack Williamson, on tombe dans la tendresse avec son Arbre à Luciolles et un petit garçon qui est omnibulé par ces petites bêtes sur un arbre un peu particulier. Dernière nouvelle à signaler : Faërie Boots de Johan Heliot. Une preuve que le monsieur se sent particulièrement à l'aise lorsqu'il s'agit de fantasy urbaine.
Du tout bon
Ce trentième numéro est un bon Bifrost. Comme d'habitude, on vous en recommandera vivement la lecture. C'est qu'encore une fois, on ne peut que louer la qualité de l'ensemble. Ne serait-ce que pour certaines nouvelles qui vous promettent de bons moments. Bref, du tout bon.