Un Singe électrique

Un Singe électrique

L’association des noms de Ralph Meyer et de Fabien Vehlmann n’est pas une surprise sur un album de bande dessinée. Ensemble ils ont réalisé l’excellent Des Lendemains sans nuages aux éditions du Lombard. Un succès accompagné de celui des séries Green Manor et Le Marquis d’Anaon pour Vehlmann et de Berceuse assassine pour Meyer. Autant de raisons qui laissaient espérer de belles choses pour ce premier tome de Ian.

Un robot parmi les hommes

Ian est un androïde très controversé. Fruit de dix ans d’expérience, il est trop humain pour ses détracteurs. La pression se faisant chaque jour de plus en plus forte, Ian est envoyé en mission, histoire de le tester au milieu d’un groupe de militaires humains. Ceux-ci sont appelés à la rescousse d’une équipe coincée dans un sous-marin. Si d’apparence tout va bien, Ian court un gros risque. Ses concepteurs ont omis volontairement de dire qu’il est sensible à des crises qui lui provoquent des visions et le paralysent. En but à l’hostilité de ses supérieurs et plongé dans une mission délicate, Ian va devoir faire ses preuves.

Un bof sur le thème de la différence

En refermant cet album, on ne peut s’empêcher d’être un peu déçu. Après Des Lendemains sans nuages, le duo Meyer/Vehlmann nous livre une histoire qui a un fort goût de déjà vu. Le gentil robot couvé par un couple de scientifiques qui doit faire ses preuves sur le terrain est un rien classique. Quelque chose proche d'Astro, le petit robot. De plus, Ian est un androïde qui a des émotions et qui ressemble décidément un peu trop à un humain, la force et quelques capacités en plus. Peut-être est-ce la raison du manque d’attachement qu’il suscite. Bref, ce premier tome n’est pas assez original pour être convaincant. Tout dépendra de la suite…