La Maison Winchester
Pilote, Record, Paris Match, Lui, Tousse Bourin, Fluide glacial, Charlie Mensuel, (A Suivre…), L'Echo des Savanes... Tous ces journaux ont publié un jour ou l’autre les dessins de Max Cabanes. Mais le talent de ce dessinateur né en 1947 à Béziers ne s’arrête pas là. Après avoir travaillé pour Walt Disney, la publication de Colin-Maillard en 1986 marque le petit monde de la bande dessinée et le fait entrer dans le club des dessinateurs adulés. Sa bibliographie enchaîne ensuite les réussites : Bellagamba, Dans les villages, La Bonne Vie (recueil d’illustrations)… Autant d’albums à savourer. A noter qu’il a également participé à Correspondances en décembre dernier, un recueil de trois histoires avec pour cadre le métro. Pour La Maison Winchester, il s’est associé à Marie-Charlotte Delmas, auteur de romans jeunesse, et scénariste de la série Les Miroirs du Temps dont le premier tome date de juin 2003.
Fantômes et possessions…
La Maison Winchester est un endroit complètement fou dans cet album. Vaste demeure aux 160 pièces en Californie, elle a été construite entre 1884 et 1922 par la veuve du créateur de la célèbre carabine Winchester. Son objectif : héberger tous les fantômes des morts faits par cette arme à feu. Une mission louable mais surtout dangereuse. Car après son décès à elle, les fantômes restent. Et lorsque Pascale visite ce qui est devenue une attraction touristique de nos jours, de drôles de phénomènes commencent à se produire…
Superbe ! Mais…
Disons le clairement, cet album est superbe et envoûtant. Max Cabanes confirme qu’il est un dessinateur doué. C’est splendide. Au point d’accrocher rapidement le lecteur et de l’entraîner dans cette histoire de maison hantée pourtant classique. Car si la demeure est originale avec ses 160 pièces, le reste n’est rien d’autre qu’un scénario de revenants, d’occultisme et de possession par les esprits. Et pourtant cela fonctionne à merveille. Preuve qu’avec du talent, on peut raconter n’importe quelle histoire en étant passionnant. Au final, c’est donc une belle réussite, même si le dénouement nous a laissé un peu sur notre fin (trop rapide, trop classique, pas assez impressionnant…). Un album à consulter d’urgence !