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Photo de Zelda : Hauteville House

Zelda : Hauteville House

Fred Duval (Scénariste), Thierry Gioux (Dessinateur), Carole Beau (Coloriste)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/01/04  -  BD
ISBN : 9782840558866
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Jerome   - le 31/10/2017

Zelda

Né dans les années 70, le genre littéraire Steampunk (des récits imaginant un univers de la fin du XIXème siècle ressemblant aux écrits de Jules Verne, avec automate à Vapeurs, aéroscaphes…) a pris son essor en France à la fin des années 90 avant de déborder aujourd’hui sur la BD. Hauteville House en est un nouvel exemple, vous comprendrez dans quelques lignes pourquoi. Fred Duval s’éloigne avec cet album des ambiances qu’il a développé dans Carmen McCallum, Travis ou Gibier de Potence. Pour ce nouveau projet, il a enrôlé un dessinateur, Thierry Gioux, jusque-là plutôt attiré par la BD historique (Le Vent des Dieux, Waldeck). Cette fois il a pris quelques libertés avec l’Histoire.

Napoléon III ce méchant


Dans l’univers d’Hauteville House Gavroche n’est pas qu’un simple personnage de roman. Le petit parisien a grandi et est rapidement devenu agent secret pour le compte de la résistance à Napoléon III menée depuis Guernesey par Hugo lui-même. Et en cette année 1864 il y a fort à faire et sur tous les fronts. Notamment au Mexique. Napoléon III y a placé depuis Paris un empereur à sa botte : Maximilien, qui lui laisse une grande marge de manœuvre sur place. C’est d’ailleurs dans ce pays que ses savants mènent quelques expériences scientifiques paranormales assez dangereuses. A Gavroche d’aller contrecarrer leurs plans en compagnie de la charmante Zelda.

A suivre

Deux constatations s’imposent en parcourant cet album. D’abord, le dessin est bien agréable à regarder, même s’il est classique (ce qui n’est pas forcément un défaut). Ensuite, le mélange entre cet univers original et cette intrigue avec beaucoup d’action fonctionne plutôt bien. Evidemment, la résistance armée organisée par Hugo avec Gavroche comme agent secret est un fantasme peut-être un rien facile. Preuve en tout cas de l’importance qu’a l’auteur encore aujourd’hui. Et l’univers développé, notamment en ce qui concerne les installations des résistants un rien grandioses, au point d’entacher un peu sa crédibilité. Mais en même temps ce tome et cet univers ne sont qu’imagination et, même avec des bases historiques, tout est permis aux auteurs. En résumé, Hauteville House part sur de bonnes bases. Une affaire à suivre.

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