L'Affaire Joe Doe -1

L'Affaire Joe Doe -1

Avec ce cinquième tome, Sam & Twitch change de scénariste. Même s'il avait créé la série, Todd McFarlane était resté plutôt discret jusqu'ici. Mais avec le départ de Bendis au quatrième tome, il a décidé de reprendre les rênes, jonglant avec Spawn, autre héros de comics sorti de son imagination débordante. Pour l'accompagner : Alex Maleev. Ce jeune dessinateur de 33 ans s'est rapidement imposé dans l'univers des comics, travaillant aussi bien chez DC que chez Marvel. Déjà sur Sam & Twitch pour le tome 4, il récidive en prêtant ses pinceaux pour le cinquième tome des aventures de nos deux détectives.

Macabre

Sam et Twitch, deux flics de New York, doivent plancher sur une nouvelle affaire. Un tueur envoie des cassettes vidéos directement à Sam. Dedans il viole et il tue de manière atroce. De bonnes raisons pour tout mettre en œuvre pour l'arrêter. Mais si nos deux anti-héros ont une fois encore bien des mystères à résoudre, leurs vies privées sont également assez chaotiques. D'une part Twitch, qui revient seulement dans la police après la mort de sa petite amie, essaie de surmonter sa peine. D'autre part Sam qui noue des relations avec la serveuse d'un bar. Reste à savoir s'ils parviendront à tout surmonter.

Bien mais…

Par sa noirceur et les états d'âmes de ses héros, cette série est un must. Depuis la grande claque des deux premiers tomes, la sortie d'un nouveau volume est attendue avec impatience. Sauf que, cette fois, on en ressort un rien déçu. Pourquoi ? Simplement parce qu'on se retrouve devant une histoire un peu convenue. En développant dans ce cinquième tome un récit d'affreux tueurs ainsi que les vies privées de Sam et Twitch, on avance en terrain connu, s'éloignant du fantastique qui faisait une partie du sel des premiers volumes. L'autre partie de ce sel résidait dans la noirceur de l'univers des deux héros. Celle-ci est toujours présente même si elle est moins prenante. Au final on dira que le cinquième tome confirme le virage amorcé dans le volume précédent. On se rapproche désormais du polar classique. Certes plutôt agréable et bien fait, mais sans ce petit plus qui nous avait accroché au début.