N.

Cela fait maintenant quelques années que l'oeuvre de Stephen King a tellement de succès qu'elle est sujette à de multiples adaptations. Si l'on a tous en tête des films tirés de ses romans, la bande dessinée n'est pas en reste. Actuellement on peut lire en France les traductions des séries BD sur La Tour Sombre et Le Fléau.

 

N. est une nouvelle qu'il a publiée en 2008 et qui est ici adaptée par Marc Guggenheimn (Spiderman, Wolverine...) et Alex Maleev (Daredevil, Sam et Twitch).

 

 

Quelque part dans le Maine aux Etats-Unis se trouve un champ plutôt étrange. Tous ceux qui l'approchent sont incapables de dire s'il y a sept ou huit pierres dressées. Illusion d'optique ? Porte vers l'enfer ? L'énigme est obsédante... terriblement obsédante. Au point que les rares à trouver cet endroit qui pourtant n'existe sur aucune carte se suicident... Ce qui n'empêche pas d'autres d'enquêter sur leurs disparitions et de se retrouver eux aussi confronter à ce dilemme mortel...

 

 

Avec N., Stephen King joue une nouvelle fois avec la folie et l'horreur, n'hésitant pas à faire basculer ses personnages dans l'une ou dans l'autre à force de trop chercher des réponses à des questions qui n'en n'ont pas. Leur obsession les mène à leur perte, inévitablement... En suivant les traces d'un psychiatre enquêtant sur le phénomène, on se retrouve à notre tour totalement englué dans ce récit inquiétant, la pression montant peu à peu au fil des pages.

 

Les lecteurs de Stephen King ne seront guère surpris. Ils ont sans doute l'habitude de ces plongées dans l'innommable. Il y a d'ailleurs un peu de Lovecraft dans cette nouvelle. En tout cas le résultat est réussi. On retrouve bien l'ambiance oppressante du texte initial. Il n'est pas facile d'adapter des récits fantastiques en bande dessinée ; on perd trop souvent la sensation de peur avec le passage en image. Ici ce n'est pas tout à fait le cas : le dessin sert parfaitement l'aspect inquiétant de l'histoire. Bien calé dans un fauteuil, on peut alors savourer l'horreur qui monte...