Le Palais d'amour

Le Palais d'amour

Voici donc la suite de la réédition d'un des cycles les plus célèbres de Jack Vance : La Geste des Princes-Démons. Dans cette série en cinq volumes, le lecteur suit la vengeance d'un homme, Kirth Gersen, sur les cinq Princes-Démons (race-extraterrestre puissante et obscure) qui ont tué ses parents. Dans le premier tome, Le Prince des étoiles, Gersen déjouait les plans d'Attel Malagate, alias Malagate le monstre, et de ses sbires. Dans le deuxième, La Machine à tuer, c'était au tour de Kokor Hekkus de mourir.

"L'amour connaît bien des variantes"

Dans Le Palais d'amour, Gersen veut se venger de Vogel Fishner, alias Viole Falushe, Prince-Démon extravagant aimant la luxure, et surtout les femmes... Enfin UNE femme. Car, suite à une déception amoureuse à l'école, le Prince-Démon a transformé cet amour en obsession.

La quête de notre héros va le mener sur la planète des poisons où il est fortement recommandé de se méfier de tout le monde, même de ses amis, puis dans la Cité des esclaves où il retrouvera des anciennes jeunes filles enlevées par Viole Falushe, sur Terre et enfin dans le "Palais d'amour", palais du Prince-Démon et dont la visite est extrêmement convoitée.

"Votre haleine impie pollue et attriste l'arbre"

Le lecteur retrouvera avec grand plaisir le personnage de Kirth Gersen, un homme poussé par l'esprit de vengeance de son grand-père. Le Palais de l'amour est un volume un peu différent des deux autres. Le côté "vengeance" est atténué par une touche plus poétique. Ainsi, Gersen tombe sous le charme de Jheral Tinzy, ou plutôt de son clone. Il est beaucoup plus humain, plus compatissant. Ses actes sont moins dictés par la vengeance et plus par la sensibilité.

L'humour aussi est moins présent que dans les autres tomes. Même si le passage sur la planète des poisons peut s'avérer très cocasse. Un monde où les gens sont tous des empoisonneurs hors pair qui se surveillent et s'empoissonnent continuellement. Ainsi, Jack Vance donne l'impression de vouloir nous proposer une sorte d'interlude, d'entracte avant de reprendre l'histoire plus sombre de cette vengeance.