Né en 1960 en Normandie et habitant la Gironde, Thierry Gioux a un penchant prononcé pour le Mexique et l’Amérique du Sud. Un penchant qu’il cultive notamment en bande dessinée. Son premier album Waldech aux éditions Glénat mettait déjà en scène les révolutions zapatistes. Rien d’étonnant finalement à ce qu’il nous emmène pour Hauteville House sous les mêmes latitudes avec au scénario Fred Duval qu’on a pu lire dans 500 fusils, Carmen McCallum et Travis.
Gavroche, Eglantine et Zelda...
L’Empire de Napoléon III étant bien établi en cette année 1864, seule une poignée d’hommes ose encore défier l’empereur et son hégémonie. Parmi eux, Victor Hugo à la tête de la résistance depuis son île de Guernesey. Son atout majeur : l’agent Gavroche alignant les missions sur le terrain pour contrer les projets impériaux. Une vie d’aventure qui l’emmène au Mexique à la recherche d’une mystérieuse arme secrète, désirée également par les sbires de Napoléon III. Pendant ce temps la belle Eglantine est, elle aussi, envoyée sur le terrain pour une première mission plutôt périlleuse.
De l’action !
Pour l’heure, ce deuxième tome d’Hauteville House confirme que nous avons sous nos yeux une série d’aventure plutôt agréable à lire. En caus, un contexte plutôt favorable dans lequel Fred Duval jongle bien avec les personnages historiques sans trop les mettre en avant (comme Victor Hugo) pour éviter les fautes de goût, un peu de mystère et beaucoup de rebondissements liés à ce héros haut en couleur. La faute aussi aux dessins de Thierry Gioux qui nous gratifie parfois de superbes planches. Sans être révolutionnaire ni un chef d’œuvre, Hauteville House a des arguments pour vous faire passer un bon moment.