Zone d’ombre

Zone d’ombre

Mari infidèle et flic ripoux de New York City, Rudy Chance voit sa vie basculer lorsque sa famille est tuée sous ses yeux. Sa descente aux enfers n’a rien d'une vue de l'esprit lorsqu'il se retrouve dans cette fameuse zone d'ombre située entre le monde des vivants et celui des morts. Doté de pouvoirs extraordinaires qu'il doit dompter et renvoyé sur Terre pour une mission spéciale, il faudra qu'il apprenne le respect des autres et le sens du sacrifice pour pouvoir espérer retrouver sa famille. Commence alors pour lui un long et terrible périple car il va devoir faire ses preuves pour sortir de ce lieu maudit.

Des auteurs qui donnent espoir

Nouveau venu dans le monde professionnel de la BD aux USA, Glen Brunswick connaissait déjà John Romita Jr. depuis des années grâce à son parcours dans le monde amateur de comics. Glen a vu son rêve se réaliser le jour où John Romita Jr. lui a proposé de travailler avec lui. Ce dernier lui a, en effet, demandé de l'aider à mettre en forme un projet en cours. Cela a donné Zone d'Ombre.

John Romita Jr. n'est personne d'autre que le fils de John Romita Sr. connu pour ses interprétations de Spider-Man, Daredevil et autres Fantastic Four. John Jr. a repris le flambeau, en travaillant depuis près de deux décennies sur des séries Marvel. Outre Spider-Man et Daredevil comme son père, il a dessiné quasiment tous les principaux personnages de l’éditeur US. De Hulk à Avengers en passant par X-Men. Thor et plus récemment Black Panther. John Romita Jr. fait admirer l'efficacité de son trait et sa grande maîtrise narrative à chacune de ses prestations.

Un album décevant

Le retour sur terre de morts en sursis a déjà été traité de multiples fois en bandes dessinées (Midnight Nation, Spawn) comme au cinéma (Ghost) mais c'est ici assez secondaire. Il faut s’intéresser à la zone d'ombre avec ses propres lois, aux êtres qui la peuplent. Malheureusement, le développement de l'histoire est décevant. L’alternance entre scènes d’action et scènes de réflexion n’est pas convaincante. Quant au graphisme, il est sans surprise. Un style très typé qui plaira aux amateurs de comics. C’est un album qui n’amène pas grand chose au concept du héros des enfers, on pourrait le qualifier de mineur dans l’univers de la BD.