Serments et deuils
Robin Hobb est une étoile montante du renouveau de la fantasy. Elle s’est fait connaître en France avec son cycle de L’assassin royal puis avec Les aventuriers de la mer. Aujourd’hui reconnue, on a pût découvrir ses premiers romans écris sous son véritable nom : Megan Lindholm
Devoir doit tuer un Dragon !
La Narscheska a donc lancé un défi au prince Devoir : S’il veut qu’elle devienne son épouse, il doit déposer, devant l’âtre de la cheminée de la maison des mères du clan du Nerval, la tête du dragon Glasfeu qui se trouve enterré sous le glacier de l’île d’Aslevjal. Devoir n’a pas d’autres choix que d’accepter. Mais comme l’hiver approche, ils n’embarqueront, pour cette île, qu’au printemps prochain.
Il reste donc à Fitz, tout l’hiver pour le former correctement à l’Art. Pour cela il va avoir besoin d’un clan. Ce dernier sera composé de lui-même, d’Umbre et de Lourd, un simple d’esprit mais au pouvoir immense. Pendant ce temps dans les six duchés, les « pies » se réveillent et décident à nouveaux d’attenter à la vie du prince. Entre Intrigues, manipulations et complots, Fitz va avoir du pain sur la planche pour démêler ce sac de nœuds. D’autant plus que Sire Doré, son ami le fou, lui demande d’empêcher Devoir de tuer Glasfeu et au contraire de le libérer de la glace. Car il faut absolument que les dragons repeuplent les airs. Une fois de plus Fitz va agir au péril de sa vie et entre son allégeance au trône des Loinvoyant et son amitié pour le Fou, il sait qu’il devra faire un choix.
Période de transition
L’hiver rude de Castelcerf s’installe. Et avec lui le lent apprentissage de Devoir à l’Art. Robin Hobb pose de plus en plus son histoire sous un manteau de neige. Sans pour autant faire avancer la trame principale, elle continue à lever le voile sur certains mystères et sur certains personnages. Ortie, la fille de Fitz, par exemple, apparaît de plus en plus. On en apprend un peu plus sur les vifiers. Mais certaines révélations du Fou nous laissent dans l’expectative. Si cette pause dans l’histoire peut sembler longue (elle s’étend sur 2 tomes) c’est simplement dû au découpage de l’édition française. Car ce tome ci et le précédent n’en font qu’un seul en réalité. Les éditions Pygmalion, et donc j’ai Lu, ont préféré le couper en deux. A croire que, même si des enfants sont capables de lire un Harry Potter de 1000 pages, les adultes, eux, n’ont pas cette capacité. J’y vois là beaucoup plus une raison commerciale et c’est bien dommage.
Pour ce qui est du style de l’histoire, je crois qu’au bout de 10 tomes (sans compter le cycle des aventuriers de la mer), Robin Hobb maîtrise parfaitement bien son univers. Elle sait planter les décors, mettre en avant ses personnages et surtout égrener avec subtilité ses révélations. Le tout avec une facilité déconcertante. On s’attache à Fitz et malgré se qu’en pensent certains, elle n’est pas tyrannique envers son héros. Elle le fait simplement évoluer dans un univers qui n’est pas tendre et qui le rend d’autant plus humain avec ses faiblesses et ses qualités.