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La Cité d’en haut

Marc Simonetti (Illustrateur de couverture), André-François Ruaud ( Auteur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/01/06  -  Livre
ISBN : 2915159637
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Jerome   - le 27/09/2018

La Cité d’en haut

André-François Ruaud est un homme qui a longtemps fait écrire les autres avant d’écrire lui-même. Capitaine au long court de la revue Yellow Submarine (132 numéros tout de même !) il a également dirigé plusieurs anthologies (dont Etoiles Vives) et plus récemment créé la maison d’édition des Moutons Electriques. Dans tout ce parcours, on avait découvert il y a quelques années ses qualités d’écrivain avec un roman atypique : Des ombres sous la pluie. Un roman qu’il a profondément repris et augmenté pour une nouvelle version aux éditions Mnémos et qui s’appelle maintenant : La Cité d’en haut.

Enquêteur vampire

Ariel est un jeune homme qui a une capacité peu courante : il peut analyser quasiment n’importe quelle substance grâce aux implants qu’il possède dans ses crocs un rien proéminents. Une capacité bien utile dans toutes sortes d’enquêtes, notamment au niveau des meurtres. Ariel peut déterminer avec précision si une substance particulière a empoisonné un homme décédé. Avec sa jugeotte et son entrain, il est l’assistant idéal de Madame Ha, une vieille dame qui passe son temps à résoudre des mystères dans une ville de Spica au bord du chaos politique.

Un monde, une ambiance

Lire La Cité d’en haut, c’est d’abord une question d’ambiance. A la fois exotique et baroque, il faut se laisser entraîner dans ce monde étonnant qu’André-François Ruaud nous raconte au fil des pages de son roman. Un univers plutôt séduisant lorsqu’il est vu à travers les yeux de son jeune héros, à la fois enthousiaste face à la modernité, mais aussi ému par des endroits secrets et anciens que recèle la grande ville de Spica. Amateur de paysage urbain, ce livre est pour vous ! Quant au personnage principal, il est plutôt attachant du haut de ses 19 ans avec sa tendresse pour certaines choses et son regard souvent interrogatif sur son monde en plein bouleversement. On sera juste un peu plus réservé en ce qui concerne l’histoire. En revoyant son récit, André-François Ruaud a également rallongé la sauce de 150 à 200 pages. Résultat en plein milieu du livre, alors qu’une fin se dessine, une deuxième intrigue naît derrière un passage qui aurait pu être un dénouement. Non que cela soit vraiment gênant, il y a juste un déséquilibre dans la structure d’ensemble. Et puis nous avons là une enquête qui en dépit de son exotisme est assez classique. Néanmoins, on passe plutôt un bon moment, essentiellement grâce à l’univers bariolé de Spica et à ses merveilles, mais aussi à cause du style doux et fluide de l’auteur. Un roman et un monde à découvrir.

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