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Le Pistolero

Stephen King ( Auteur), Grégoire Hénon (Illustrateur de couverture), Michael Whelan (Illustrateur interne), Marie de Prémonville (Traducteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/01/06  -  Livre
ISBN : 229034589
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Laure   - le 27/09/2018

Le Pistolero

Pour on ne sait quelles raisons, Stephen King voue une admiration à son cycle de La Tour sombre. L'idée a commencé à naître à 19 ans sous l'influence du Seigneur des anneaux de Tolkien. L'auteur voulait que sa saga devienne incontournable et qu'elle devienne le cycle "le plus long de la littérature populaire". Et pour être long, il l'est : sept volumes. Les tomes 1 à 4 comptent 2000 pages et les trois derniers 2500 pages, soit un total de 4500 pages! Avis au lecteur, une certaine motivation est donc nécessaire...

C'est en 1970, lorsque Stephen King voit le célèbre film de Sergio Leone, Le Bon, la brute et le truand, que l'histoire prend forme. Il ne voulait point d'elfes et autres personnages de fantasy car il savait l'idée déjà désuète. Il décide donc d'allier quête, magie, western et décor post-apocalyptique. Plutôt surprenant... Stephen King s'inspirera aussi d'un poème de Robert Browning: "Le Chevalier Roland s'en vint à la Tour Noire" (inspiré lui-même du Roi Lear de William Shakespeare).

Trente-trois ans entre le premier et le dernier tome !


Pourtant, les années passent et seuls quatre tomes sont parus: Le Pistolero, Les Trois cartes, Terres perdues et Magie et cristal. Stephen King laisse de côté son cycle pour écrire d'autres romans et laisse ses fans dans une attente insoutenable pour certains. Pourtant, un événement va rappeler à l'auteur cette saga à moitié oubliée: un grave accident de voiture. Cet accident va faire germer dans la tête de l'auteur une pensée plutôt saugrenue: s'il venait à mourir, son cycle ne verrait jamais de fin. Assailli par le courrier de fans demandant (exigeant pour certains) la suite, il décide donc de reprendre l'écriture en 2001 et le résultat est là: la publication enfin de la fin du cycle de La Tour sombre.

En ce mois de septembre, J'ai Lu réédite donc les quatre premiers tomes (illustré chacun par un dessinateur différent) avec un texte revu et enrichi par Stephen King (avouant que les quatre premiers tomes possèdent tous les défauts d'un travail de jeunesse). Septembre 2004 sonne aussi la sortie du cinquième tome, Les Loups de La Calla, trente-quatre ans après le début de l'écriture du premier tome. Et d'ici 2006, les deux derniers tomes seront édités en France (si tout va bien): Le Chant de Susannah et La Tour Sombre.

Réédition du premier tome


Lors de sa sortie en 1978, le premier tome, Le Pistolero, est paru sous forme de cinq nouvelles publiées dans Fiction: (Le Justicier, Le Relais, L'Oracle et les montagnes, Les Lents mutants et Le Justicier et l'homme en noir). Republié en 1992 sous un même roman chez J'ai Lu, voilà donc douze ans après, la nouvelle version qui comporte environ 35 pages de plus et six illustrations de Michael Whelan. Des peintures retouchées graphiquement, pas franchement sensationnelles, pour ne pas dire sans attrait, et n'apportant rien au récit (et qui plus est, rassemblées au centre du roman ce qui diminue encore l'intérêt qu'elles auraient pu avoir).

"L'homme en noir fuyait à travers le désert, et le Pistolero le suivait."

Roland de Gilead, dernier Pistolero, pourchasse l'homme en noir à travers le désert et se dirige doucement vers la Tour Sombre. Sur son chemin, il y rencontre un certain Brown et son corbeau Zoltan. Méfiant au début, Roland finit par lui raconter une partie de sa vie, son passage à Tull, le dernier village, sa rencontre avec Allie, avec Nort, ressuscité par l'homme en noir...

"L'existence de l'univers seule met en déroute aussi bien le pragmatiste que le romantique."


Le Pistolero est un premier roman qui met du temps à démarrer et où il est difficile de plonger. Il faut s'accrocher et passer les premières pages avant de vraiment entrer dedans. Stephen King ne veut pas dévoiler trop de choses à la fois (voulant faire de cette saga "la plus longue de la littérature populaire") et donc, le lecteur reste dans le flou une grande partie de ce premier tome. Ajoutez à cela de nombreux retours dans le passé peu ou pas annoncés (on retrouve notre héros dans une ville alors qu'il était dans le désert la page d'avant ou tout à coup adolescent...), cela devient ardu.

Heureusement, vers le milieu du livre, on commence à comprendre le fonctionnement du récit. Et les éléments s'emboîtent petit à petit, le lecteur en apprend un peu plus sur Roland et sa jeunesse. Ce premier tome ne laissera pas un souvenir impérissable, on apprend peu de choses, mais il éveille tout de même un peu de curiosité pour la suite des aventures de Roland.

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