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Les Trois Cartes

Stephen King ( Auteur), Grégoire Hénon (Illustrateur de couverture), Gérard Lebec (Traducteur), Marie de Prémonville (Traducteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/01/06  -  Livre
ISBN : 2290345903
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Laure   - le 27/09/2018

Les Trois Cartes



Quel est le point commun entre un junkie, une noire schizophrène, et étrange gamin? Le Roland, alias le Pistolero, bien sûr. Après Le Pistolero, voilà donc le deuxième tome de La Tour Sombre, cycle réédité chez J'ai Lu à l'occasion de la sortie du cinquième tome, Les Loups de La Calla. Croisement entre western, fantasy et univers post-apocalyptique, cette saga a de nombreux férus.

"Je ne tue pas avec mon arme, je tue avec mon coeur"

Dans un monde dévasté où la technologie a laissé la place à la magie, Roland est le dernier pistolero, le dernier gardien du bien. À travers ces terres désertes, il guide ses pas vers la Tour sombre, seul endroit qui lui donnera peut-être des réponses sur ce qui est arrivé à son monde. Première étape sur ce long chemin: il doit retrouver l'homme en noir, sorte de sorcier, de magicien extrêmement puissant. Lui seul peut l'aider à trouver cette tour.

La fin du premier tome s'achève sur la rencontre entre Roland et l'homme en noir. Celui-ci lui annonce alors qu'il devra tirer trois cartes, trois atouts pour l'aider dans sa quête.

Le prisonnier, la dame et la mort

Et c'est ainsi que commence ce deuxième tome. Roland se réveille sur une plage après un sommeil de plus de cent ans. Blessé par des créatures monstrueuses, il a besoin d'aide, il ne peut réaliser sa quête seul. Trois portes s'ouvrent à lui, sur des personnalités différentes à des époques différentes: Eddie, un Junkie, Detta Walker une schizophrène habitée par le personnage cruel d'Odetta Holmes et Jack Mort, responsable de la mort de Jake, l'enfant du premier tome, et des deux tentatives d'assassinat sur Detta (tentatives qui ont provoqué ce dédoublement de personnalité).

"Ka veut dire devoir ou destin, ou encore [...] un endroit où tu dois te rendre."

Les Trois cartes s'avère être totalement différent du premier tome. L'histoire, le décor prend une toute nouvelle tournure. La quête reste toujours présente, mais Roland doit ici faire une pause pour choisir (un bien grand mot, puisqu'il n'a guère le choix) les personnes qui l'accompagneront dans son voyage.

Stephen King intègre donc dans son cycle la notion de mondes parallèles, de portes interdimensionnelles. Autant dans le premier tome, le lecteur restait toujours dans un univers imaginaire, autant ici, il est entraîné dans le monde réel. Ainsi, une partie du récit est un simple polar américain racontant un règlement de compte entre trafiquants de drogues (passage d'ailleurs bourré de clichés "américains"), une autre nous entraîne dans la vie d'un schizophrène à New York...

On ne peut s'empêcher de reprocher à l'auteur de s'attarder sur des éléments de seconde importance, d'être long pour mettre en place les pièces principales de son récit. Un volume entier pour faire entrer les deux personnages secondaires de l'histoire, c'est long, très long. Certes, l'intrigue est bien ficelée, le style est fluide et l'histoire se lit facilement mais on ne peut s'empêcher de penser que Stephen King en fait peut-être un peu trop. Il n'a pas inventé le fil à couper le beurre (j'aime bien cette expression...), il utilise des thèmes déjà exploités et réexploités : les mondes parallèles, la quête... Bref, ce cycle est agréable, mais de là à en faire une oeuvre majeure... Il y reste encore de la marge.

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