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Code McCallum

Fred Duval (Scénariste), Didier Cassegrain (Dessinateur, Coloriste)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/03/06  -  BD
ISBN : 9782756001456
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charlotte   - le 27/09/2018

Londres

Fred Duval étoffe son univers avec cette nouvelle série qui narre les aventures de jeunesse de le belle Carmen. Il y eut d’abord les deux séries Carmen McCallum et Travis, les deux faces d’une même pièce. Puis, Carmen + Travis, Les Récits développaient de courtes histoires autour des deux héros, bientôt suivi par Travis Karmatronics qui se concentrait sur les personnages secondaires de Travis, Code McCallum est la petite dernière de la série.

Pour chacun de ces albums, Fred Duval s’est adjoint un dessinateur différent, et même plusieurs pour Carmen + Travis. Didier Cassegrain est la dernière recrue. Il est avant tout animateur dans le dessin animé. Après avoir travaillé pour France Animation sur des séries télévisées, il intègre le Studio Disney pour une année, avant de faire partie de la société Story où il rencontre Vatine et Blanchard. Les deux compères séduits par son style l’encourage à faire de la bande dessinée, et quelques mois plus tard, Tao Bang (Delcourt) voit le jour. Si son activité principale reste le dessin animé, il est désormais aux Studios Gangster, il continue néanmoins à publier des bandes dessinées.

Premières armes

2047, Carmen se rend à une soirée mondaine en compagnie de son mari. Au milieu de la soirée, elle se rend dans une autre pièce de la demeure pour y retrouver un homme qu’elle tue froidement, en mémoire du passé.

Londres, sept ans plus tôt, la paix avec l’Irlande du Nord va enfin être entérinée. Des représentants de l’ONU, des gouvernements britannique, irlandais et de l’IRA doivent se retrouver dans le lieu le plus secret de la capitale britannique. Tout devrait bien se passer, les factions armées ont toutes déposées les armes. Sauf une, un groupe composé de quatre irréductibles, Apollon, Nelson, 1966 et Carmen. Bien que la sécurité soit au maximum, les quatre terroristes pénètrent dans le bâtiment et… braquent la bijouterie mitoyenne. Une prime de licenciement bien naturelle.

Un album remuant et amusant

Avec Londres, premier opus d’une série prévue en cinq tomes, Duval revient sur la tumultueuse jeunesse de l’étonnante Carmen, ancien agent de l’IRA. L’histoire n’est pas d’une originalité folle, mais séduit grâce au magnétisme de son personnage principal. Carmen est plus radicale, plus entière, plus impertinente, plus drôle aussi car plus spontanée. Le trait de Cassegrain désoriente quelque peu au début. D’une part parce que le dessinateur est « estampillé » fantasy depuis Tao Bang et d’autre part parce que les couleurs tranchent avec les tons francs de la collection Neopolis en général et de l’univers de Carmen en particulier. Rapidement cependant on rentre dans l’histoire et on se laisse entraîner par le rythme musclé et la mise en cases dynamique.

Moins noir que la série mère grâce au second degré et aux clins d’œil aux films d’espionnage anglais des années 60. D’un Nelson couvert d’un chapeau melon et se tenant droit comme un « i » sur son vélo à un manoir truffé de gadgets électroniques mais où les murs sont recouverts d’un papier kitchissime et où l’on sert le thé dans des théières en argent, les auteurs s’amusent. Cassegrain en particulier en donnant un look so british à Carmen, coupe au carré et mini-jupe écossaise. Les couleurs chaudes et douces, le trait un peu flou du dessinateur adoucissent encore l'intrigue. Si le charme de l'intrépide Carmen vous avez déjà séduit, il n'y a aucune raison pour qu'il n'opère pas de nouveau.

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