Avec ce nouvel album, Isabelle Dethan s’éloigne un peu de l’Egypte qu’elle a parcouru avec sa précédente série Sur les terres d’Horus. Un goût pour cette région du monde qu’elle continue de mettre en scène notamment avec Mazan pour Kheti fils du Nil. Avec La Maison aux 100 portes, elle revient en Europe pour une histoire de maison hantée dont elle assume une fois de plus le scénario et le dessin.
Une si grande maison
La jeune et jolie Claire, qui n’a pas loin de 20 ans, s’installe chez son amie Théodora qui a hérité d’un grand manoir. Une maison immense qui n’a pour habitante qu’une vieille dame adorable qui veille sur les lieux. Mais à peine installée, Claire et Théo découvrent une drôle de porte devant laquelle brûlent des herbes. Une porte bien sûr qu’il ne faut absolument pas ouvrir. Mais ça, les deux jeunes filles l’ignorent…
Classique mais plutôt réussi
Une vieille demeure… Quelques mystères… Des phénomènes étranges… Ca vous dit quelque chose ? La maison hantée est une figure classique du fantastique et s’y attaquer n’est jamais chose facile. Sauf qu’ici Isabelle Dethan ne joue pas sur la peur. Elle met en scène des figures mythologiques qui interagissent avec cette maison. Du coup, on est plutôt avide de savoir ce qu’il s’y passe sans être un instant effrayé des fantômes qu’elle pourrait contenir. C’est sans doute ce qui fait la réussite de cette histoire dont on attend maintenant la suite avec envie. Côté dessin, le style d’Isabelle Dethan est assez classique, avec une belle ligne claire et une mise en couleur efficace. Du beau travail.