Livre
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Lurulu

Jack Vance ( Auteur), Patrick Dousoulier (Traducteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/05/06  -  Livre
ISBN : 2265081094
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Celine   - le 20/09/2018

Lurulu



Difficile de trouver quelque chose d’inédit à dire sur Jack Vance. Pour beaucoup de personnes, c’est grâce à lui qu’elles ont découvert la science-fiction notamment au travers La Geste des Princes-démonsou Le Cycle de Tschaï. Lurulu est la suite de Escales dans les étoiles mais peut facilement se lire indépendamment. Dans ce dernier (?) roman du maître, comme souvent chez lui, son passé de marin ressort très nettement.

A noter qu’il s’agit ici de la version défintive que Vance a corrigée pour la sortie de l’édition intégrale de son oeuvre.

D’une planète à l’autre...


Myron Tany vient de se faire débarquer du Glodwyn par sa tante, Dame Hester Lajoie et son gigolo.

Mais très vite, le jeune homme va trouver un autre appareil pour voyager, le Glicca. Avec ce vaisseau, il va découvrir son équipage. Ainsi, le capitaine Maloof, Wingo, Krim et Schwatzendale vont rentrer dans sa vie.

Ces hommes vont devenir son nouvel environnement et il va vite s’y intégrer en tant que second du capitaine. De planètes en planètes, de cargaisons en cargaisons, la vie dans le Glicca se construit et évolue.

Mais chacun, au fond de son coeur et en fonction de son passé, cherche à atteindre Lurulu, sorte de félicité myhtique.

Au coeur de l’espace...


Amateurs de space opera, d’intrigues spatiales complexes, passez votre chemin ou venez découvrir la vraie vie de l’espace.

Car Lurulu, c’est cela. Plus porche de Space Opéra que de La Geste des Prince-démons, Vance nous plonge ici au coeur de la routine des planètes. Querelles d’argent, lenteurs administratives, dégustations de bières typiques à chaque escale, telles sont les composantes de ce roman. Les relations humaines sont très présentes,, notamment par le biais de l’amitié qui unit les membres de l’équipage, celle du capitaine Maloof avec sa mère ou de Myron et de sa relation épistolaire avec une jeune femme.

Comme toujours chez Vance, l'exotisme est au rendez-vous. L’auteur s’attache plus au fonctionnement des planètes et aux coutumes de leurs habitants (décrites dans une sorte de guide intergalactique) tout en  gardant pour en parler, le ton que vous prendriez pour évoquer votre semaine de vacances au Maroc ou à Mykonos. Chacun ses goûts. On reste donc dans l'aimablement anecdotique.

Puis, il y a le concept de Lurulu. Vance nous le présente comme un concept philisophique, voire mystique. Comme une sorte de Shangri La inatteignable,  et comme tel, chacun des protagonistes en a sa propre définition.

Ce dernier roman de Vance est assez déroutant par rapport à la littérature SF actuelle. Pas de véritable trâme, mais une série de petites histoires simples. La fin du roman n’est que la fin d’un instant de vie des voyageurs. Ils repartent vers d’autres lieux, d’autres cargaisons, toujours en quête de Lurulu.

Beaucoup s’ennuieront ferme à la lecture de ces histoires quotidiennes. Mais la qualité de l’écriture plonge le lecteur sans qu’il s’en aperçoive dans ce quotidien spatial et on s’attache aux différents habitants du Glicca. Quoiqu’il en soit, l’oeuvre de Vance restera, dans sa globalité, une référence pour toute une génération de lecteur. Et considérant l'âge et la santé du vieux loup de mer, c'est sans doute ici sa dernière traversée. L'homme aura tracé des routes inédites sur les sept mers de l'Imaginaire. Respect.

 

 

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