Dossier Emmanuel Jouanne

Dossier Emmanuel Jouanne

Pour son 43ème numéro, Bifrost a choisit de réaliser un petit dossier sur un revenant : Emmanuel Jouanne. Dans les années 80, il faisait partie des auteurs en vue de la SF française, appartenant même à l’aventure du groupe Limite. Son heure de gloire fut la publication de Nuage en 1982, un roman étonnant que beaucoup encore aujourd’hui considèrent comme son meilleur. La suite fut une descente aux enfers dans les années 90 avec à la clef quelques mois à dormir dehors à Paris puis une remontée progressive vers la lumière et la littérature. C’est donc avec surprise et plaisir qu’on a vu arriver ce dossier qui lui est consacré dans Bifrost. Car nous aussi, on l’avait un peu oublié...

La bonne nouvelle d’Ugo Bellagamba

Si la nouvelle d’Emmanuel Jouanne est pleine d’une poésie qui en déroutera certains, le meilleur morceau de ce Bifrost est également français. Ugo Bellagamba a écrit une excellente novella mélangeant le monde romain et la science fiction avec un héros qui va devoir combattre sa propre peur pour redevenir un personnage important. Rarement on avait vu l’auteur à ce niveau. Et c’est en plus une belle promesse pour l’avenir tant on sent qu’Ugo Bellagamba a encore de nombreuses histoires de ce calibre à nous raconter. Le dernier texte est un space opera d’Alastair Reynolds. On en dira pas grand chose sauf qu’il a comme mérite une qualité certaine et qu’il confirme le talent de Reynolds.

Un bon cru

On pourrait se lasser de dire du bien de Bifrost. Mais encore une fois le sommaire des nouvelles est de qualité. La partie « article » est elle, en dehors des critiques des nouveautés, plus destinée à un public de fans pointus (notamment les textes sur les précurseurs de la SF et sur « Les divisions socio-spatiales dans les villes de S-F). Ce n’est pas inintéressant, au contraire, mais ça n’emballera pas forcément tout le monde. De quoi prendre plaisir, s’informer sur l’actualité et se cultiver. Un bon numéro. Encore...