Livre
Photo de La Déchirure

La Déchirure

Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 30/09/06  -  Livre
ISBN : 9782756400136
Commenter
Marina   - le 27/09/2018

La Déchirure

Auteur de nombreux best seller (L’Assassin Royal, Les Aventuriers de la mer), Robin Hobb signe ici le début d’une trilogie très attendue. En effet, devant le succès de L’Assassin Royal, la plupart des livres qu’elle a écrits par le passé sous son vrai nom, Megan Lindhom, ont été publiés en France et il ne reste quasiment plus que cette trilogie à traduire.

Robin Hobb, de son vrai nom Margaret Astrid Lindholm Ogden est née en Californie (États-Unis) le 5 mars 1952. Elle a commencé à écrire sous le pseudonyme de Megan Lindholm pour des revues en 1971. Son plus grand succès date de 1995 avec The Farseer Trilogy (L’Assassin Royal).

Mariée à un pêcheur et mère de quatre enfants, elle affectionne particulièrement les chiens. Cela a sans doute influencé l'attirance de Fitz (héros de L'Assassin royal) pour la mer et les animaux canins. Elle a aussi passé une partie de son enfance en Alaska.

Jeunesse tumultueuse

Second fils du colonel Burvelle anobli pour ses faits d’armes par le roi, Jamere appartient à la « nouvelle aristocratie. » Il vit dans une culture gouvernée par un code social rigide qui l’oblige, en tant que second fils, à devenir chevalier. Séjournant dans le royaume de Gernia qui cherche à étendre son pouvoir sur les contrées alentours. Les guerriers se heurtent cependant à la ténacité des nomades et des Ocelions, personnages singuliers vivant dans les forêts et usant de magie pour combattre.

A l’âge de quinze ans, Jamere est confié par son père à un étrange guerrier nomade, Dewara qui est son plus fidèle ennemi. Par cette expérience, il apprendra énormément sur son caractère et la femme-arbre qu’il rencontre à la fin du périple chamanique lui laissera une haine enfouie pour la civilisation qu’il connaît.

A la recherche du Fitz disparu

Le début de cette trilogie fait réellement penser au premier tome de L’Assassin Royal, les descriptions sont fournies et l’histoire prend du temps à se mettre en place. Cependant, le personnage sonne creux. Autant les attentes de Fitz dans L’Assassin Royal apparaissait comme logiques car il n’était alors qu’un enfant, autant les réactions de Jamere sont puériles et sa vision et son appréciation des faits très « gentilles ». Son histoire avec Dewara le Kidona aurait dû avoir un impact plus profond dans sa personnalité. Là, il n’en est rien. La femme-arbre a posé son empreinte sur lui et la forêt l’attire plus qu’il ne le comprend lui-même, mais tout ceci reste trop léger dans le déroulement de l’histoire. La description du monde est cependant très aboutie, le décor est réellement très bien planté mais il manque ce petit plus qui permet de s’y sentir chez soi.

Lorsque Jamere arrive à l’école à Tharès-la-Vieille pour devenir chevalier, ses relations avec ses camarades sont bien mieux décrites même si Spic, notamment, a plus d’attraits que lui et que Gord est plus attachant. Robin Hobb a réussi à rendre les personnages secondaires presque plus crédibles que son héros alors que toute l’histoire repose sur son avenir de chevalier. Malheureusement, son père ne croit pas en ses capacités de décideur et le lecteur non plus… Sa vie est déjà tracée et cela semble lui convenir. Jamere manque terriblement de consistance... C’est vraiment dommage car l’histoire pourrait être palpitante avec un peu plus d’action. Pourtant, le début du livre avec l’aventure chamanique présageait un bon tempo mais malheureusement ça s’essouffle assez vite, la magie restant trop souvent au second plan.

Quant aux éditions Pygmalion, elles devraient revoir au plus vite leur dessinateur de couverture, c’est d’un kitsch navrant ! Essayons tout de même de rester sur une note positive, Jamere va vieillir et son caractère va probablement s’affirmer. Affaire à suivre.

 

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?