L'Insigne du Chancelier

L'Insigne du Chancelier

Vivant actuellement au Canada, Dave Duncan est en fait d'origine écossaise. Un temps géologue, il s'est ensuite tourné vers l'écriture et plus particulièrement vers la fantasy. Ses premiers romans ont été publiés en 1987 et Dave Duncan se trouve aujourd'hui avec une grosse trentaine de titres dans sa bibliographie. Une véritable mine pour les éditeurs français puisque seuls L'Insigne du Chancelier et ses deux suites ont été éditées chez nous. En attendant, pour en savoir plus, n'hésitez pas à surfer sur son site : http://www.daveduncan.com

Devenir une Lame

Dans le fort du Hall de Fer, on forme les futurs guerriers d'élites de la nation. Des gamins, souvent des fortes têtes, travaillent dur pour devenir de véritables épéistes. Sur ordre de leur souverain, une fois leur formation accomplie, ils peuvent soit être affectés à sa garde soit à celle d'un de ses proches. Et dans ce dernier cas, c'est une véritable loterie pour eux. Une vie excitante ou une vie monotone dépend de leur pupille. Malheureusement pour Durendal, on le confie à un gentilhomme vaniteux et trouillard, avec une prédilection pour les intrigues de salon à la cour. Une perspective peu alléchante pour un jeune garçon qui rêve de faits d'armes et de gloire. Mais lié magiquement à son pupille, il ne peut que se soumettre à la décision du roi. A ce moment là, du fond de sa déprime, il n'imagine pas qu'une vie mouvementée l'attend…

De capes et d'épées

Avec L'Insigne du Chancelier, Dave Duncan nous offre un roman mélangeant la fantasy à une histoire de capeset d'épée. Et le cocktail est plutôt plaisant. En un seul roman, il balaie toute la vie de Durendal avec une plume plutôt agréable. Surtout il se démarque des héros traditionnels de la fantasy. Durendal brille plus par son intelligence que par ses faits d'arme. Certes il a quelques beaux combats et de belles aventures, mais il reste humain. Pas de dragon à son actif, de monde en péril ou d'armée entière à affronter seul. Au mieux les enjeux sont-ils limités à son pays alors qu'il en est le chancelier. Et cette limite est rafraîchissante. Enfin un héros à taille humaine ! Bien sûr, cela ne signifie pas que sa destinée n'est pas exceptionnelle. Droit dans ses bottes, Durendal est un des grands noms du Hall de Fer. Mais la mesure de Dave Duncan donne de la crédibilité à son récit et à son personnage. Au final on dira que L'Insigne du Chancelier est un roman plutôt réussi et qu'il augure bien de la suite de cette nouvelle série.