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Photo de L'Éveil du démon

L'Éveil du démon

Roger Seiter (Scénariste), Max (Dessinateur), Isabelle Mercier (Scénariste)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/12/07  -  BD
ISBN : 9782203392700
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stephaneg   - le 31/10/2017

L'Éveil du démon

Isabelle Mercier et Roger Seiter, couple à la ville et en BD, sont tous deux scénaristes de bandes dessinées. À tous les deux, ils ont déjà signé la série Dies Irae. À Seiter, qui a un peu plus de bouteille, on doit de nombreuses séries, comme Fog, H.M.S. ou Mysteries.

Max, de son vrai nom Maxime Thierry, est un dessinateur qui n’a réalisé pour le moment les dessins que de trois séries : La Loi des 12 tables, Dies Irae et Dark.

Voilà donc le trio d’artistes à qui l’on doit L’Éveil du démon, tome 2 de la série Dark qui avait débuté par La Crypte écarlate.

Une histoire de démon, forcément

L’Éveil du démon est une bande dessinée centrée sur le thème du démon. Le scénario en est assez simple.

Un démon, enfermé dans un vortex en dehors de l’espace et du temps par un ordre d’occultistes, est sur le point de s’échapper. Grâce à des avatars qu’il manipule à sa guise, il commet des crimes dans Paris, mutilant ses victimes. Cela n’est pas sans éveiller l’intérêt de la police, qui n’y comprend bien sûr rien, et des fils d’Enoch, les fameux chasseurs de démons.

Arnaud Saint-Glaive, son ami Toszek et la ravissante Nicole Savart tentent d’arrêter ce démon. Mais il faut d’abord l'identifier…

BD, pour Beaucoup de Défauts...

L'
Éveil du démon est loin d'être un chef-d'œuvre, cela pour plusieurs raisons.

La bande dessinée de Max, Mercier et Seiter est tout d'abord peu innovante car (et c’est ce que Casterman nous vend) elle s’appuie sur les schémas classiques des œuvres d’épouvante. Elle n'invente rien, ni d’un point de vue scénaristique, ni d’un point de vue visuel : le démon tout rouge à cornes, les cryptes décorées de chaînes et de crânes humains, le château forteresse d’une communauté de chasseurs de démons, les avatars, la prison immatérielle…

Les personnages ne rattrapent pas ce manque d'originalité de par leur nature caricaturale : à l’inévitable adolescente gothique écoutant du métal s’ajoutent les fils d’Enoch qui ont tous des noms… de tueurs de démon (Janus, Magnus et mon préféré : Saint-Glaive), les policiers à mille lieues de penser que le tueur en série puisse être un démon, et cetera. De plus, les protagonistes de L'Éveil du démon n'ont aucune profondeur, ce qui n'arrange rien.

Graphiquement, L’Éveil du démon n'est pas non plus en reste. Le travail de Max sur les dessins est globalement honnête mais la mise en couleur réduit à néant toute tentative d’offrir une quelconque qualité graphique à cette BD. De plus, les dessins sont ponctués de zones d’ombre simulées par des hachures grossières et disgrâcieuses.

Enfin, la bande dessinée s'achève de façon désastreuse. Je ne révèlerai rien en disant qu’elle se finit bien, mais un peu trop. Car si tout se termine sous les meilleurs auspices, c’est grâce à l’intervention d’un allié sorti de nulle part. Ce deus ex machina montre que les scénaristes n’avaient aucune idée de comment sortir leurs personnages du guêpier démoniaque dans lequel ils les fourrent à la fin de l’histoire.
L’album nous en tombe des mains, en se refermant, pour ne plus jamais être rouvert.

Dark, c’est le Mal !

Vous aurez été prévenus, téméraires mortels ! L’ouverture de L'Éveil du démon se fera à vos risques et périls. C'est maintenant en toute connaissance de cause que les plus courageux oseront s’engager dans l’histoire  inintéressante de Mercier et Seiter, laborieusement mise en images et en couleurs par Max.

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