La Guerre des Papes
Né à Bruxelles, Jerry Frissen a émigré au soleil de Californie pour y faire de nombreux petits boulots. Catcheur, pilote de dragsters puis écrivain et enfin libraire, il rencontre le patron des Humanoïdes Associés qui lui propose de publier Les Zombies qui ont mangé le monde. Un cycle un rien déjanté avec aux pinceaux Guy Davis, un dessinateur américain à qui l’on doit Baker Street, Sandman Mystery Theatre et B.P.R.D.
La déprime…
Freddy traverse une phase de déprime. Son travail de tueur de termites lui ramène tout juste de quoi nourrir sa femme Maggie et leur bébé Eddie. Même l’organisateur de combat entre zombies pour lequel il ramène des candidats (un peu contre leur gré puisqu'ils sont morts) le paie de moins en moins. Il lui faut une idée géniale pour sortir de l’impasse. Une idée qu’il pourrait mettre en œuvre avec son pote de toujours : Karl. Mais souvent, pour eux réfléchir rime avec ennuis…
Essoufflement ?
Commencé sur un mode de joyeux bordel, Les Zombies qui ont mangé le monde était jusqu’ici une série plutôt potache et pas franchement spirituelle. Ce quatrième tome est marqué par un certain essoufflement. Évidemment on retrouve nos deux loosers de héros et les baffes vont voler toujours plus fortes. Néanmoins, le concept semble un peu éventé et on sourit moins qu’auparavant. Il faut dire que le scénario se concentre sur la déprime de Freddy et nous offre moins de gags (à signaler quand même le personnage de belle-mère à la sauce zombie… un bonheur). Dommage parce que du coup on passe totalement à côté de la guerre des deux papes (deux papes ressuscités qui vont créer un affrontement entre leurs partisans). Reste à savoir si c’est le dernier acte de cette série ou si les auteurs vont rebondir dans un nouvel album. Et dans ce cas, on est curieux de voir comment ils vont s’y prendre pour redonner du souffle à leur récit qui en a bien besoin.