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La Tour Sombre

Stephen King ( Auteur), Peter David (Scénariste), Richard Isanove (Dessinateur), Jae Lee (Dessinateur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/01/08  -  BD
ISBN : 9782356160041
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Jerome   - le 20/09/2018

La Tour Sombre

Si Stephen King est une coqueluche du cinéma américain (Shining, Christine, La Ligne Verte et prochainement Brume), il n’avait jusqu’ici jamais été adapté en bande dessinée. C’est désormais chose faite avec La Tour Sombre, une de ses œuvres les plus étonnantes, sorte de western post-apocalyptique assez atypique dans sa bibliographie. Une adaptation que le maître du fantastique a lui-même dirigée en tant que directeur créatif et exécutif. A noter que cet album en français a été traduit et publié par Fusion Comics, né de la fusion des éditions Soleil et Panini.

Roland Deschain… avant de devenir Le Pistolero

Roland est un jeune adolescent plein de fougue. A quatorze ans, alors qu’il est encore en apprentissage pour devenir un pistolero, il décide de défier son instructeur. S’il le bat, lui aussi aura le droit de porter une arme et deviendra un pistolero, sorte de justicier / cow-boy, comme son père. Pourquoi veut-il affronter son destin aussi jeune ? Sans doute devine-t-il qu’il sera le plus grand d’entre tous…

Stephen King s’amuse, les dessinateurs s’amusent, le coloriste s’amuse et nous aussi

Avec La Tour Sombre, Stephen King s’est lancé dans une saga qu’il veut particulièrement vaste. Une saga dans laquelle on sent une certaine jubilation : celle de mettre en scène un personnage tourmenté mais presque invincible dans un monde en déliquescence qui sent bon le western, la sueur et la testostérone. Tout est réuni pour donner lieu à des scènes magnifiques, sans doute un peu convenues, mais passionnantes. L’adaptation en comics rend hommage aux romans. Evidemment, les lecteurs de ceux-ci ne retrouveront pas tous les méandres du scénario. Mais les dessinateurs Jea Lee et Richard Isanove ont su en garder l’esprit, et notamment le vocabulaire inventé par Stephen King avec quelques phrases mystiques comme « celui qui tue avec son arme a oublié le visage de son père. Vous tuez avec votre cœur. » On sent d’ailleurs qu’ils ont pris plaisir à dessiner des arrières plans tourmentés comme la ville dans laquelle habitent les protagonistes. Une ville en ruine pleine de brumes et de recoins. Comme souvent dans les comics, leur travail est d’autant plus précis lorsqu’il concerne les visages. Ils sont passés maîtres dans l’art de saisir et de rendre les expressions, avec une belle utilisation des encrages et des ombres, bien servis par les couleurs.

Le résultat est assez appréciable. On replonge avec plaisir dans l’univers du Pistolero, retrouvant la jeunesse du héros dans ce premier album. Si l'on avait des craintes sur cette adaptation, le pire a été évité. C'est même une réussite. Un plaisir renforcé par la narration qui n’hésite pas à laisser de la place à de grandes images parfois en pleine page. La Tour Sombre est un bel exemple de ce que peut donner de meilleur le comics visuellement. C’est superbe. A découvrir. Vite.

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