Le Règne Digital
Fred Duval est le scénariste de Carmen Mc Callum et de Travis. Mais c'est surtout un auteur touche-à-tout qui aime bien marier les genres et aller là où on ne l'attend pas.
Philippe Ogaki a touché lui aussi un peu à tout : architecture, cinéma... et bandes dessinées avec Les Guerriers du Silence.
Avec Meteors, ils se lancent tous les deux dans une nouvelle série entre fantastique et science-fiction, avec de nombreuses références à la culture manga.
Guerre digitale
Un monde situé dans notre futur... pas si loin que cela. L'homme a commencé la conquête de l'espace. Mais tout n'est pas si simple... Il se pourrait qu'il existe autre chose que l'espace tel que le connaissent les scientifiques. Des "failles" pourraient-elle exister ?
C'est en tout cas la question que se posent les Intelligences Artificielles qui surveillent l'humanité. En fait, que sont-elles, elles-mêmes ? Sont-elles des compagnons de l'homme dans sa marche à travers l'univers, des assistantes ou des gardiennes ? La Terre est polluée par les nano-machines. Les humains, connectés en permanence, assistés de poupées-robots, sont plus surveillés qu'aidés par les ordinateurs qui ont pris leur autonomie et ont même interdit 2001, l'Odyssée de l'Espace pour atteinte à leur dignité...
Et que viennent faire ces Méchas, arrivés de l'espace en plein cœur du désert pollué ? Ils semblent lutter contre les IA et protéger ceux qui refusent de s'y connecter.
Trop tôt pour décider...
Tout ce que l'on peut dire du scénario après ce premier tome est qu'il est complexe. Il y a trop de choses à analyser, trop peu d'indices et d'informations pour comprendre vraiment quel est le but, le projet des auteurs.
En ce qui concerne le dessin, il est fort intéressant. Fortement inspiré par la thématique manga – particulièrement les Méchas et les visages – il se démarque néanmoins du style japonais. Si pour l'action les codes du genre sont grosso modo respectés, les scènes spatiales, les architectures et les paysages sont de facture différente, plus "occidentale".
L'ensemble ne jure pas, mais crée un équilibre harmonieux qui donne un vrai cachet au graphisme, une identité qui aide à entrer dans le fouillis de l'histoire.
Donc : à suivre, de près !