Livre
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Blaze

Stephen King ( Auteur), William Desmond (Traducteur), Richard Bachman ( Auteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 03/04/08  -  Livre
ISBN : 1416555048
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Myriam   - le 31/10/2017

Blaze

Richard Bachman était le pseudonyme utilisé par Stephen King, quand en 1973, il écrivit un roman qu’il jugea dénué d’intérêt et l’enfoui au plus profond de sa mémoire et de son tiroir. C’est en 2006, qu’il retrouva le manuscrit se décida enfin à le remanier pour le présenter au public.

Une victime de la vie

Clay Blaisdell Jr est un géant simplet avec un trou au milieu du front, mais ce n’est pas un mauvais bougre. Les maltraitances que son père alcoolique lui a fait subir enfant lui ont fait perdre l’intelligence qu’il possédait, et pour finir la vie s’est chargée de le mettre au mauvais endroit et au mauvais moment.

La mauvaise personne

Il rencontra George, petit escroc magouilleur, qui se servit de Blaze comme d’un outil bien pratique. Blaze se prit d’une amitié fusionnelle pour cet homme qui prenait le temps de s’occuper de lui. Enfin il n’était plus seul. Mais une fois de plus les choses tournèrent mal et George décéda. Mais dans la mesure où Blaze continuait à le voir et à l'entendre, était-il réellement parti ?
Après toutes leurs petites escroqueries et avant de mourir George lui avait proposé un "gros coup". Une affaire qui les mettrait enfin à l'abri du besoin jusqu’à la fin de leurs jours : l’enlèvement du bébé d’une famille richissime.

Skizophrènie ou fantôme ?

Blaze est un thriller fantastique palpitant. King/Bachman présente le héros comme une victime et non pas comme un monstre kidnappeur d’enfant.
Lorsque Blaze est dans le désarroi, George lui vient en aide, le secoue, le dirige. George est-il un fantôme, une idée fixe de Blaze ou une facette cachée de sa personnalité ? King/Bachman joue avec cette ambigüité avec beaucoup de finesse et oblige ainsi le lecteur à s’interroger sur l’existence de George pendant tout le roman. Ce qui produit un effet de suspense constant et rend les événements assez imprévisibles.

Le paradoxe de « ça pourrait être pire »

Le récit, linéaire, s'entrecoupe de flashbacks sur la vie de Blaze. Ces retours dans le passé rendent Blaze sympathique et permettent au lecteur de le comprendre et même de le prendre en pitié. La ligne principale de récit, quant à elle, se situe dans le présent et décrit le kidnapping et la cavale de Blaze.
L’auteur est impitoyable avec son héros : à chaque fois que le lecteur se dit "ça pourrait être pire", un nouveau malheur lui tombe dessus. Mais pourquoi tant d'acharnement?

Il aurait vraiment été dommage de laisser ce manuscrit dans un tiroir. C’est un roman noir et intéressant, l’aventure d’une âme torturée comme sait si bien le faire Stephen King. Ironie, suspense, originalité, toutes les qualités d’un thriller fantastique !

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