Monument

De Ian Graham on sait pour l’instant peu de choses. Né en 1971, libraire et ancien élève de David Gemmell (qui donne des cours d’écriture), il signe avec Monument son premier roman. Il a depuis écrit un autre livre : Blood Echo.

Un ivrogne pour héros

La vie n’a pas été tendre pour Ballas. Ce colosse est devenu au fil des années un ivrogne fini, passant sa vie sur les routes à chercher de quoi boire avant de s’endormir aux hasards de ses comas éthyliques. Un jour, il vole un étrange talisman dans une bibliothèque, pensant faire une bonne affaire. C’est le début des ennuis. Lors d’une bagarre avec un homme voulant lui arracher sa prise, Ballas finit par le tuer, se mettant à dos tous les sbires de la toute puissante Eglise des Quatre. Il ne lui reste alors plus que la fuite. Une course à corps perdu qui lui permettra de se retrouver un peu lui-même...

Premier roman, même défaut

Avec Monument, Ian Graham vous convie à une course poursuite effrénée de 378 pages. Les moments de répits sont rares dans la fuite de Ballas, enchaînant les combats plutôt que les repas dans les auberges. Au final, on fera un peu la même constatation que L'Année de notre guerre de Steph Swainston. Si le personnage est original et plutôt bien pensé (cet ivrogne sans foi ni loi, prêt à sacrifier ses compagnons pour poursuivre sa route est plutôt bien vu), l’histoire est, elle, décevante. Un peu comme si pour leurs premiers romans, ces deux auteurs ne s’étaient concentrés que sur leurs héros au détriment du reste. Non pas que la lecture de Monument soit désagréable, simplement l’intrigue accumule les poncifs et les rebondissements auxquels on a parfois du mal à croire. C’est dommage car encore une fois Ballas est un personnage qui mérite qu’on s’y attarde. Avec un peu plus d’idées ou peut-être de background, Monument aurait pu être un excellent livre. Là, il s’agit juste d’un ouvrage « pas mal », sans plus...