BD
Photo de L'Ange de lumière

L'Ange de lumière

Jean-Luc Istin (Scénariste), Dim.D (Dessinateur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 05/11/08  -  BD
ISBN : 9782302004153
Commenter
Lavadou   - le 31/10/2017

L'Ange de lumière

Jean-Luc Istin, scénariste breton, et Dim.D, dessinateur né en 1977, se sont rencontrés à la Médiathèque de Bagneux en 1997 au au cours d'un atelier BD. De cette rencontre est née leur collaboration sur la série Aleph, parue aux éditions Nuclea entre 2000 et 2001, et rééditée par Soleil avec une nouvelle numérotation qui semble appeler une suite : Aleph 1.1, Aleph 1.2 et enfin cet Aleph 1.3 – L’Ange de lumière.

Les deux auteurs ont réalisé une autre série chez Soleil, Le Seigneur d’ombre. Jean-Luc Istin est par ailleurs directeur de plusieurs collections chez Soleil, comme Soleil Celtic en réponse à ses racines bretonnes, ou Serial Killer et, plus récemment, les Secrets du Vatican. Il a scénarisé certains albums de ces collections, et a lancé la série Les Contes du Korrigan avec Erwan Lebreton.

Dénouement

Huit des neuf dragons sont désormais réunis sur Foehn et son unique ville, Aleph. Ils sont décidés à étendre leur emprise sur le monde et au-delà, et Aleph semble être la clé de leur pouvoir. Ils souhaitent également se venger de Nabuccio, le premier dragon, qui a trahi leur clan.

Le commissaire Bessermann, qui s’est allié au lieutenant Nawel Priss pour élucider les crimes commis sur Aleph et la cathédrale spatiale Luna, semble en savoir plus sur cette affaire qu’il ne le laisse paraître. En témoigne ses liens avec une confrérie secrète qui lutte contre les dragons depuis des siècles.

Mais alors que les deux agents se font raconter l’histoire des dragons, ceux-ci déchaînent des hordes de zombies sur Aleph. L’heure du dénouement est venue.

Un album décevant

Les deux premiers tomes présentaient un certain déséquilibre au niveau de l’intrigue, avec une ligne de narration plutôt réussie (celle de Bessermann) et une autre un peu moins (celle de Priss). Depuis la fin du tome 2, ces deux lignes ont fusionné mais malheureusement le scénario ne s’en trouve pas amélioré. Même si l’explication finale est plutôt séduisante, la façon dont elle est amenée (à travers cette confrérie secrète sortie d’un chapeau) est peu crédible. Par ailleurs, la partie sur les zombies, que certains pourront trouver jouissive, manque cruellement d’originalité.

En outre, on sent une certaine précipitation à partir de la moitié de l’album pour le mener à son terme : les ressorts dramatiques sont moins rigoureux (voir la façon dont les dragons s’introduisent dans la forteresse de Nabuccio, ou celle dont Priss est sauvée d’un crash), l’action est condensée et les ellipses un peu trop voyantes. Enfin, le tome se termine sur une queue de poisson assez frustrante qui appelle autant de questions qu’elle n’apporte de réponses.

Du côté des personnages, on notera quand même une bonne réussite avec Nabuccio, ancien maître du mal ayant changé de camp. Bessermann, quant à lui, perd un peu de son intérêt, empêtré qu’il est dans des intrigues mystiques qui le dépassent.

Reste, pour sauver cet album, un dessin toujours aussi efficace et soigné. En particulier, le travail sur l’expression des visages est d’une qualité rare et impressionnante. Dim.D gère par ailleurs plutôt bien la colorisation informatique, sans utiliser trop d’effets techniques dont la BD de SF a tendance à abuser.

Un nouveau cycle en vue ?

Cette fin que l’on peut trouver bâclée laisse donc un vide après la lecture de cette série. Cependant, comme on l’a dit en introduction, on peut penser qu’un nouveau cycle soit en préparation, ce qui donnerait un autre sens à cette réédition chez Soleil. Dans le cas contraire, Aleph n’aura pas atteint les promesses du premier tome.

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?