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Intégrale Pandora Box, volume 2

Sébastien Damour (Dessinateur), Alain Henriet (Dessinateur), Christophe Araldi (Coloriste), Usagi (Coloriste), Erik Juszezak (Dessinateur), Didier Pagot (Dessinateur), Alcante (Scénariste)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/10/09  -  BD
ISBN : 9782800145655
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stephaneg   - le 31/10/2017

Intégrale Pandora Box, volume 2

Didier Alcante s'est fait connaître avec la série Pandora Box, dont les huit tomes ont paru en 2005 et 2006. Tandis que ces derniers sont réédités, il travaille sur le prochain album de XIII Mystery qui sera dessiné par François Boucq et sortira en 2011.
Les quatre derniers tomes de Pandora Box ont chacun été dessinés par un artiste différent. On trouve donc au sommaire de ce deuxième volume de l'intégrale Erik Juszezak (qui a signé Le Méridien des brumes, Narvalo ou Empire USA), Alain Henriet (Golden Cup, Damoclès, et caetera), Sébastien Damour (à qui on doit les dessins des séries SFFF Nash, Arcanes, Le Testament du Docteur M...) et Didier Pagot (qui était au sommaire du premier volume avec L'Orgueil).

Deuxième partie d'une série d'anticipation réussie

La série Pandora Box s'achève avec quatre albums : L'Avarice, L'Envie, La Colère et L'Espérance. Alcante poursuit son exploration d'un futur possible, tout en revisitant les mythes antiques et en s'inspirant des péchés capitaux. Il offre en prime un album qui se veut donneur d'espoir en le futur...

Une fin de saga très SF

On avait été marqué, dans le premier volume de l'intégrale de Pandora Box, par la qualité de la vision du futur possédée par Alcante. Il abordait dans les quatre albums qui le composent des thèmes d'actualité comme le clonage humain, les épidémies touchant le bétail ovin ou le dopage. Dans le tome 5, L'Avarice, il poursuit son effort puisque c'est cette fois une crise financière mondiale qu'imagine le scénariste de Pandora Box, en faisant référence au mythe du roi Midas. Avec brio, Alcante réussit à raconter une histoire passionnante tout en expliquant certains rouages de la finance internationale. Le personnage du magnat est impitoyable à souhait et son destin pas si entendu que cela. Une très bonne bande dessinée, qui fait écho à la crise que nous connaissons actuellement. Encore une fois, Alcante déploie ici tout son talent visionnaire. Il est assisté par Erik Juszezak, dessinateur confirmé qui met efficacement l'histoire de son collègue en images.

Avec les deux albums suivants, L'Envie et La Colère, le scénariste abandonne toutefois des thèmes auxquels n'importe quel lecteur sera facilement sensible pour des sujets qui appartiennent plutôt au domaine de la science-fiction. Avis aux amateurs !
L'Envie et La Colère mettent en scène les mêmes personnages et se font donc écho. Le premier album, dessiné par Alain Henriet, dévoile un avenir où une technologie très avancée a été développée, permettant de fabriquer des androïdes. Le gouvernement américain, qui finance le projet, est plutôt mal intentionné, ce qui donne un certain piment à l'histoire. On y suit la tentative de deux robots, mis au courant de leur véritable nature, pour échapper à leurs créateurs. Un récit haletant mais qui se déroule dans un contexte trop éloigné du nôtre pour qu'on puisse être sûr qu'Alcante ait une vision éclairée, cette fois.
Le second album aborde le thème de la menace bactériologique. L'auteur du scénario nous y explique comment on manipule les virus les plus dangereux pour anticiper d'hypothétiques projets terroristes. Outre son côté documentaire intéressant, La Colère raconte une histoire superbe, mettant en scène des personnages attachants (Timothy et son père, ainsi que Pam Gleam). Peut-être un des meilleurs épisodes de Pandora Box, d'autant plus que ses dessins sont signés Damour, artiste extrêmement compétent qui déploie ici tout son talent.

Enfin, la série s'achève avec L'Espérance, album censé contrebalancer le pessimisme des autres tomes. Alcante échoue quelque peu avec une histoire qui met en avant le courage et le sens du sacrifice de ses personnages, mais qui est relativement banale. On y voit une petite ville menacée par une inondation et ses habitants se battre pour la sauver, alors que le clone du président Shimmer (qui apparaissait dans le premier album, L'Orgueil) s'y trouve. Rien d'extraordinaire pour cet ultime album, ce qui est bien dommage.

Toutefois, la qualité globale de Pandora Box, très élevée, se confirme dans ce second volume de l'intégrale. Une série à découvrir, entièrement.

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