Jose Luis Munuera est un auteur espagnol né en 1972, formé aux beaux-arts de Grenade, mais c’est en France qu’il démarre sa carrière de dessinateur. Débutant tout de suite dans la cours des grands grâce à sa rencontre avec Joann Sfar, avec qui il cosigne les séries
Les Potamoks puis
Merlin – dont le personnage de Walter le loup est issu –, il poursuit par une collaboration avec Jean-David Morvan. Coauteur en 2009 du
Signe de la lune avec Enriquet Bonet, il a dernièrement collaboré avec Juan Dia Canales, le scénariste de
Black Sad, pour le premier tome de
Fraternity (mai 2011).
Walter le loup est de retour, tout aussi innocent qu’avant et profitant de sa vie bien tranquille dans la forêt… mais il ne va pas rester seul bien longtemps. Il va faire par inadvertance une rencontre étonnante, puisqu’il va marcher sur Frôlo Hochet d’Hochetville, pas plus haut que trois pommes mais au caractère bien décidé, accompagné de son fidèle valet Samba. Ces deux jeunes voleurs de chaussettes sont tombés par hasard sur un des anneaux du pouvoir collectionnés par Sardineman, qui fait régner le chaos. Mais sans sa collection complète il est redevenu inoffensif. Furieux, il a envoyé des orcs et autres créatures maléfiques (et idiotes) à la recherche des deux compères. Walter le loup va devenir leur protecteur et les aider à atteindre le volcan pour y jeter l’anneau et le détruire.
Un album parodiant le Seigneur des Anneaux Vous l’aurez compris, il s’agit bien d’une parodie du
Seigneur des Anneaux, où les rôles des hobbits sont interprétés par deux « Minipouss ». Quand l’univers d’Acme rencontre celui de Tolkien, c’est le premier qui l’emporte sur le second, égratignant un peu ce dernier au passage. Sardineman,
« le pire des collectionneurs » ne fait pas le poids face à la potion de Randalf, «
médecin, magicien, homme du monde et charlatan », qui grâce à ses effets secondaires ballonnants va tirer Walter d’affaire. Au passage, Munuera consacre une demi-page au
Pogo de Walt Kelly.
L’état d’esprit et les ressorts comiques de cette nouvelle aventure de Walter le loup sont les mêmes que ceux que l’on avait pu découvrir lors du premier volume,
La nuit du bébé-garou : comique visuel, bons mots un peu grivois, intrigue courte mais s’en tenant à l’essentiel. En ce qui concerne les dessins, c’est toujours l’expression du corps et des visages des personnages qui priment sur le reste, avec un découpage en séquences dynamiques tout en mouvement.
Même si un peu moins drôle que le premier opus – sans doute en raison de l’œuvre parodiée, qui l’a peut-être déjà été trop souvent –,
L’Anneau magique vous distraira en quelques minutes sans vous demander beaucoup d’efforts.