François Debois est scénariste chez Soleil, pour qui il a réalisé de nombreux scénarios, parmi lesquels La Quête du Graal, Totem ou Greenworld. Auparavant, il a participé à l’écriture de Chrome et au projet Sugar Manga.
Krystel, jeune dessinatrice, signe avec la série Ash ses premiers albums de bande dessinée.
Je suis le Diable...
Elle est le Diable, incarné dans un corps de jeune fille à l'apparence innocente. Elle ne cherche pas à faire le mal, mais elle dispose d'un pouvoir extraordinaire : elle sait quand et comment les gens vont mourir. Pire, elle peut les sauver, leur donner plusieurs années de vie supplémentaires, en échange de leur âme, d'un pacte signé dans son livre.
Faust l'a sortie du sommeil où elle était plongée. Elle lui a échappé, mais il n'est pas le seul à courir derrière elle. L'Église et ses prélats souhaitent la capturer, la mettre hors d'état de nuire ou, pour certains, disposer de son pouvoir dans leur propre intérêt. Seule une bande de gamins peut l'aider, elle, la sortir des griffes qui cherchent à la posséder. Et Faust, s'il arrive à la reprendre, perdra-t-il son âme ? Ou seulement la vie ?
Une conclusion à la hauteur
Dans le premier tome, le lecteur découvrait cette réécriture, entre steampunk et fantastique, du mythe de Faust, de la quête de l'homme vers l'immortalité. Ambivalent et ouvrant de nouvelles pistes de réflexion, ce volume initial présentait un monde où l'homme, avide et destructeur, courrait après le Diable.
Le second et dernier volet conclut brillamment cette histoire étrange, à la fois enfantine dans ses personnages et son rendu graphique, mais si profonde dans les idées qui sous-tendent le propos. Ash, inhumaine et tentatrice, se trouve devenir la proie, la victime de la course organisée pour la capturer et la contrôler.
Elle sait répondre à vos souhaits de vie, tout en exigeant en retour des conditions tellement inacceptables que cette nouvelle vie sur terre devient un enfer. Mais en même temps, elle sait reconnaître des sentiments riches et chauds comme l'amitié et la fidélité. Les accepter et les récompenser...
Le dessin, chaud et sombre, enfantin et riche, tendre et profond, est totalement en harmonie avec le propos du scénario.
Excellent dyptique !