Princes de la pègre

La fantasy aime les mauvais garçons. En 2012 nous aurons eu coup sur coup Le Prince écorché de Mark Lawrence,  Le Baiser du Rasoir de Daniel Polansky et Princes de la pègre de Douglas Hulick. Cela confirme que les bas-fonds de grandes villes tentaculaires font un bon terreau pour le genre.

 

Voici donc le premier roman de l'auteur dont on sait qu'il est Américain et diplômé d'histoire médiévale. Il devait publier le deuxième tome en juin dernier.

 

 

Drothe est un nez. Dans la cité d'Ildrecca, il est chargé de récupérer des informations et des rumeurs pour le compte d'un parrain local. A l'occasion il fait aussi dans le trafic de reliques magiques et sacrées de l'Empire. Un petit commerce qui pourrait bien lui valoir une mort lente et douloureuse s'il était pris.

 

Alors justement qu'il enquête sur l'une d'entre elles, il se retrouve emmêlé dans une histoire qui le dépasse complètement et qui risque bien d'attirer les foudres de l'Empereur.

 

 

Princes de la pègre est un roman à la croisée du roman noir et de la fantasy. Mené tambour battant, c'est une vraie réussite, de celles dont on dévore les pages. Parce que son héros ne cesse de prendre des coups et est tout sauf un guerrier invincible (et pour cela il en est d'autant plus attachant), parce qu'il y a de belles surprises dans le scénario et parce que le système de magie et de "reliques" est plutôt bien vu et original, on ne saurait que trop le conseiller. C'est efficace, enthousiasmant et on se prend parfois à sourire devant les péripéties vécues par Drothe. Et c'est la confirmation qu'il y a encore de nouveaux auteurs de fantasy à découvrir. Tant mieux. On nous promet parfois la mort du genre. Ce roman est la preuve du contraire...