Pantheon, le tombeau des dieux endormis
Coédité par les éditions du Patrimoine, cet album a été scénarisé par Didier Convart et Eric Adam. Le premier est un grand de la bande dessinée. Ses séries sont nombreuses, de Finkel à Neige en passant par Polka, Tanâtos et bien entendu Le Triangle Secret. Le second a lui participé à l'album La Tranchée autour de la première guerre mondiale en 2006. Ce Panthéon est la première BD du dessinateur Han Neck Han.
Le manque de passé...
Face à la montée des eaux, l'humanité s'est réfugiée sur la Lune. Mais elle se heurte à un problème inédit : la dépression. En manque de passé, les habitants de cette nouvelle société dépriment et les suicides se multiplient, au point de décider les autorités à monter une expédition sur Terre pour renouer avec leur Histoire.
Arrivés à proximité du Panthéon dont seul le dôme sort des eaux, les "histoirnautes" découvrent qu'il reste des clans dans Paris qui se font la guerre... celui du Panthéon étant plutôt civilisé mais devant faire face à des barbares souhaitant la mort de toute connaissance...
Raté...
Voilà un album raté. Si l'idée de départ n'est pas inintéressante, promettant notamment une vision de Paris complètement inondée, on est très vite déçu. D'abord parce que le scénario ne tient pas la route. Les explications manquent pour vraiment expliquer la vague de suicides des humains sur la Lune, le manque de passé étant un argument un peu trop mince pour que l'on puisse y croire, surtout qu'on ne comprend pas pourquoi il leur manque ce passé et comment une expédition peut changer la donne.
Une fois dans la capitale, la guerre entre les civilisés et les barbares est caricaturale au possible, le niveau des eaux semble aléatoire en fonction des bâtiments, et les personnages manquent singulièrement de profondeur, leur psychologie ayant été totalement oubliée (hormis peut-être le héros principal, et encore). Si on ajoute des dessins qui semblent totalement figés, même lorsque les personnages sont en mouvement, on obtient un album que l'on se dépêchera d'oublier.