Jour Z

Au scénario de cette nouvelle série nous retrouvons Jean-Luc Istin, dont le travail n’est plus à présenter depuis 1999. Directeur de collection et scénariste prolifique, son œuvre ne cesse de s’élargir en restant toujours très attachée au monde de l’imaginaire, sur fond de contes et de légendes. Il est notamment à l’origine de la série concept Elfes. 

 

Au dessin nous rencontrons Philippe Vandaële, dont Jour Z est le premier album. Cet auteur français qui a fait ses premiers pas dans l’encrage et la mise en couleur se révèle être tout aussi doué pour l’illustration, au vu de ce premier album prometteur !

 

 

Alice Matheson est une jeune infirmière sexy et intelligente. Mais croiser son chemin lorsqu’on est un patient n’est jamais bon signe : elle s’est fait une spécialité dans l’assassinat de malades en phase terminale de cancer. Calculatrice, froide et brillante, elle ne laisse pas indifférents ses collègues masculins, et doit donc jouer un double jeu pour réussir à opérer ses propres passe-temps sans être inquiétée. 

 

Si sa vie était jusque-là tranquille, tout bascule le jour où sa dernière victime se relève d’entre les morts dans la morgue, en sa présence. C’est le début des problèmes, avec une épidémie non encore étiquetée, qui transforme les cadavres en zombies…

 

 

Si le postulat de départ peut sembler quelque peu déjà vu, voire trop peu original, il n’en est rien. Toute la force de cet album repose sur la qualité des personnages : que ce soit Alice Matheson, Jordan Barry, un radiologue séducteur et attiré par Alice, ou encore Robert Simons, chirurgien de génie. Les personnages sont finement travaillés, et prennent en intérêt au fil des pages. 

 

Du côté du scénario, le choix de l’hôpital est intéressant pour développer l’histoire. L’intrigue avance rapidement, et le lecteur ne s’ennuie pas une seconde. Le rythme proposé est bien dosé, l’ensemble est alors très agréable dès les premières pages. 

 

Au niveau du dessin, celui-ci sert parfaitement le scénario. Le travail sur les différents protagonistes est intéressant, et notamment sur les zombies qui sont à la fois convaincants et flippants. L’ambiance qui découle de l’ensemble colle parfaitement au récit, avec un côté parfois glauque, et parfois très ressemblant à l’univers hospitalier. La mise en couleur est efficace et agréable. 

 

Finalement, ce premier album d’une nouvelle série est une lecture très plaisante. Certes, celui-ci ne renouvelle pas le genre, mais il tire son épingle du jeu grâce à des personnages convaincants et à une ambiance collant parfaitement au scénario.