BPRD ORIGINES - Tome 2
Le personnage de Hellboy (dont la disparition est annoncée) a fait la gloire et la fortune de son créateur Mike Mignola qui multiplié les spin-off autour de son héros : BPRD (du nom du bureau fédéral qui l’emploie), Abe Sapiens, Frankenstein… ici, Mignola nous conte les origines du BPRD, service fondé par le professeur Trevor Bruttenholm, père adoptif du Hellboy.
Dans un premier tome, Mignola et Dysart nous ont conté les débuts de Bruttenholm, en butte aux horreurs créées par les nazis (dont une escouade de vampires destinés à lutter contre les alliés) et nous ont présenté le personnage de Varvara, une enfant démon au service de l’URSS qui s’est prise d’affection pour le tuteur du Hellboy. Dans ce deuxième tome, Mignola approfondit son exploration du passé du BPRD.
Mondes parallèles et amours improbables
En 1948, Trevor Bruttenholm est appelé dans un désert de l’Utah où se déroulent des essais atomiques. D’étranges créatures ont fait leur apparition, nécessitant son intervention. Bruttenholm s’égare et s’amourache d’une jeune scientifique, Anna Rieu, avec qui il partage une hypothèse : ces créatures sont certainement issues d’un monde parallèle, passées sur Terre grâce aux essais atomiques.
Pendant ce temps, le jeune Hellboy se dévergonde en compagnie d’Archie… sauf que celui-ci le ramène à son identité de démon. Bruttenholm humilie sa (future ex) amie en faisant privilégier l’occulte dans les causes de ce « dérangement ». Il échoue par contre à canaliser le comportement de son agent Simon Anders (possédé par des vampires dans le tome 1), de plus en plus violent et incontrôlable...
Succès d’une franchise
Ce tome deux des origines du BPRD fonctionne bien, malgré un graphisme inégal : la première histoire bénéficie d’un dessin très agréable de Max Fiumara et la deuxième… comment dire… Gabriel Ba et Fabio Moon donnent une prestation sympathique mais trop proche de Mignola (pourquoi ne dessine-t-il pas tout lui-même ? Manque de temps, je sais) pour être très original.
Reste que le script, co-écrit par John Arcudi, tient bien la route. Mike Mignola a réussi le tour de force de créer un univers original. À lire donc.