Hier je vous donnerai de mes nouvelles

Pierre Bordage est né en 1955 à La Réorthe en Vendée. Il est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages, de nouvelles, de scénarios et pièces de théâtre. Il est principalement connu pour la trilogie Les guerriers du silence, le cycle de Wang, le cycle de fantasy historique L'enjomineur et le space opera La Fraternité du Panca. Il a reçu de nombreux prix et distinctions durant sa carrière dont le grand prix de l'Imaginaire (1993) et le grand prix Paul-Féval de littérature populaire (2000).

 

 

Comme annoncé en introduction, ce recueil rassemble ici un panaché de quinze nouvelles et un préambule. Ces nouvelles oscillent entre la science-fiction pure, la fantasy et l'anticipation. En plus de nouvelles déjà parues dans des journaux et recueils chez d'autres éditeurs, nous pouvons également trouver des nouvelles inédites comme celle dont le recueil tire son nom, "En suspend" ou encore "L'autre bord". Je n'ai toutefois pas envie d'en dire plus sur ce descriptif et je vais d'ailleurs tout de suite vous dire ce que j'en ai pensé.

 

 

Hier je vous donnerai de mes nouvelles est un recueil qui ma foi est plutôt bien compilé. En effet, comme dit précédemment, il y en a pour tous les goûts, la lecture est aisée, et on en réclamerait presque une cinquantaine de pages supplémentaires pour satisfaire sa curiosité. J'ai une nette préférence pour la SF pure mais je dois dire que les nouvelles de fantasy ont également éveillé mon intérêt.

 

Ce recueil dégage principalement un sentiment de crainte et de pessimisme face à notre avenir, comme en témoignent ses nouvelles d'anticipation qui dépeignent notre planète soumise aux conséquences d'un désastre écologique totalement terrifiant. Pierre Bordage alerte, sans toutefois être moralisateur. Il nous pousse surtout à réfléchir sur notre condition via des thématiques actuelles qui ne sont pas anodines, comme par exemple l'immigration, les conséquences sur la mentalité des gens face aux attentats. Tout ceci fait certes froid dans le dos, mais rassurez-vous, ce n'est que de la fiction, paraît-il.