Trois oboles pour Charon

 

Comme nouvelliste, on peut découvrir l’anthologie Marches nocturnes chez Lokomodo qui propose des échantillons du talent de Franck Ferric dans ce domaine. Il a aussi publié des romans comme La Loi du désert (2010), Les Tangences divines (2011), Dernière semaine d’un reptile (2013) aux éditions du Riez. En 2014, il entre dans la collection Lunes d’encre de Denoël qui sort Trois oboles pour Charon, un livre plutôt troublant, réédité chez Folio SF par Gallimard.

 

 

Il est condamné à renaître encore et encore, ne se souvenant de rien, pour livrer combat dans des conflits qui ne le concernent pas. À chaque mort, il retrouve Charon, le passeur des enfers qu’il ne peut payer. Et il repart sur Terre où il entame un nouveau cycle. Charon finit par lui apprendre qu’il se prénomme Sisyphe et qu’il a été condamné par les dieux pour avoir voulu dépasser sa condition de mortel. ATHEOS, voilà ce qui est écrit sur son ventre. Le cycle semble impossible à arrêter même si les dieux sont partis… Et Charon veille.

 

 

Trois oboles pour Charon nous raconte l’histoire d’un damné qui a offensé des dieux qui ne manquent pas d’être capricieux ! Le personnage central du roman, condamné à de multiples incarnations, évoque un avatar du champion éternel de Moorcock, Gaynor le damné, adversaire d’Elric. L’ensemble est plutôt réussi, puisant à la fois dans la mythologie et dans l’Histoire (on note ici que Franck Ferric est diplômé en Histoire). La fin est particulièrement réussie et bien écrite. On attend donc avec curiosité les prochains romans de Franck Ferric.