Zorglub l'apprenti méchant

Zorglub l'apprenti méchant

Artiste espagnol aidé à ses débuts par Joann Sfar (qui lui écrivit les histoires des Potamoks), José Luis Munuera fait ensuite une rencontre décisive dans la personne du scénariste Jean-David Morvan, créateur avec Philippe Buchet de la série Sillage. Munuera commence sa collaboration avec Morvan sur un Spin off de Sillage, Nävis, puis sur la série Pyle S.Culape chez Soleil.

Le duo reprend ensuite à la demande de Dupuis la série Spirou avec l’album Paris sous Seine en 2004, L’homme qui ne voulait pas mourir en 2006 et Spirou et Fantasio à Tokyo en 2008. Le succès ne fut pas au rendez-vous, le lectorat n’adhéra pas à la lecture roborative du personnage iconique.

Mais Munuera n’abandonna pas son penchant pour cet univers et se vit confier la série Zorglub avec un premier tome, La fille du Z, où le scientifique fou (mais attachant) se retrouvait affublé d’une fille androïde, Zandra. L’apprenti méchant prend la suite de cette aventure.

Un disciple ? Quelle poisse !

Zorglub est dans le désert pour vendre sa technologie à une tribu lorsque surgit une machine aérienne qui fait tout tomber par terre. Aux commandes de cette machine, on trouve Zédrik, un gosse de dix ans surdoué, qui ne rêve que de marcher sur les traces du grand Zorglub (et de prendre sa place ?). Ce dernier accepte de le prendre comme apprenti et l’amène sur son île.

Mais voilà, le choc arrive et Zorglub ne peut cacher sa fille Zandra à son disciple. Zédrik comprend tout de suite que c’est une androïde. Zorglub interdit à sa fille de sortir et ordonne à son disciple de réparer la chaudière. Seulement, quand Zandra demande à Zédrik de l’emmener à Paris à une soirée, ce dernier craque. En fait il ne tarde pas à tomber amoureux de la jeune fille… Mais il se fera éconduire et cherchera alors à se venger de son père Zorglub dont il pense qu’il a tout planifié depuis le début (à tort)…

De l’action et de l’humour

Cet album bénéficie tout d’abord (donnons à César ce qui revient à César) du graphisme de Munuera, dynamique, punchy, cartoony. Zandra est tour à tour touchante, espiègle puis féroce. Il y a aussi de l’humour qui plaira aux plus jeunes et aux autres aussi.

Il ne s’agit pas ici d’une grande bande dessinée mais on s’amuse bien à sa lecture et que demander de plus ? C’est déjà beaucoup, vivement le troisième tome.