Eden - It's an endless world! 1

Hiroki Endo - Eden - It's an endless world! 1

Hiroki Endo est né le 3 novembre 1970 à Akita au Japon. Diplômé de l'Université des Arts de Musashino (Tokyo), c'est un mangaka principalement connu pour sa série de science-fiction Eden It's an Endless world!, et ça tombe bien puisqu'on va en reparler aujourd'hui avec sa récente réédition chez Panini Comics. Notre chroniqueur Tony Sanchez en avait d'ailleurs parlé lors de son article sur les 10 meilleurs mangas de SF. C'est donc l'occasion ici d'approfondir le sujet.

De la SF sur fond de pandémie mondiale

Dans un futur proche, alors qu'un mystérieux virus a décimé 15% de la population mondiale et bouleversant de manière significative l'ordre mondial, nous faisons la connaissance d'Hannah et Enoa, deux adolescent immunisés par ce virus qui vivent protégés de ce chaos omniprésent dans leur "Eden". Leur destin va toutefois basculer lorsqu'ils croisent la route d'individus peu recommandables et dangereux. C'est ainsi le début d'une épopée riche en rebondissements.

Quelle entame !

Les récentes publications sur fonds d'univers dystopiques traitant de pandémies et autres joyeusetés ont de quoi interroger. Hasard du calendrier ou timing savamment orchestré ? Toujours est-il que même si l'on peut se dire que cela tombe toujours trop bien à pic, nous pouvons d'ores et déjà nous réjouir d'une réédition de ce manga incontournable de SF. Ce n'est donc pas pour aujourd'hui que je vais cesser de lire du post-apo et changer de disque dans mes recommandations, mais soit, faisons avec.

Eden est dense, envoie du pâté rien que via l'objet en lui-même. Un gros tome doublé bien dense avec son joli marque page intégré dans chaque tome. Nous savourons et nous apprécions l'attention de la part de l'éditeur. C'est un détail qui fait plaisir et donne une raison supplémentaire à posséder un objet tel que celui-ci. Quant au contenu en lui-même. Premier point, le dessin d'Hiroki Endo est vraiment chouette, et cela mérite d'être notifié. On n'est pas dans le dessin rapide de type storyboard, pas jusque dans le peaufinage d'un Berserk n'exagérons rien, mais tout de même, y'a de quoi savourer avec les yeux. Mention spéciale aux premières planches en couleur qui nous baignent ainsi directement dans l'ambiance "Eden" d'Enoa et Hannah.

J'ai aimé le mélange d'ambiance post-apo d'une part avec ces cadavres qu'on retrouve dans des lieux désolés, d'intrigue psychologique et de réflexion via nos protagonistes qui s'interrogent sur leur futur dans ce monde tel qu'ils le conçoivent et qui semble sans avenir. Puis aussi, pour les scènes de guérillas urbaines, l'intégration d'exosquelettes hyper élaborés et tous les mystères inhérents à un bon, très bon space-opera qui s'annonce. Donc, sans surprise, avec ce premier tome ça envoie du gros lourd, et oui, Tony Sanchez avait raison.

La suite, très vite.